Jeudi 14 juillet, La France, la Mort ?

Peu sensible à "la musique qui marche au pas" et "au clairon qui sonne", je n'en finissais plus en ce matin du 14 juillet de me réveiller "dans mon lit douillet"quand Eva Joly, de quelques mots magiques, illumina ma vie. Souhaiter une commémoration joyeuse et citoyenne de la prise de la Bastille en lieu et place des défilés militaires que l'on pourrait réserver, comme l'a suggéré Cohn-Bendit, au 8 mai (ou au 11 novembre), c'est un peu comme composer La Marseillaise en reggae. C'est un geste audacieux, pensé et vivant. Lui répondre - comme l'ont fait toutes les personnalités politiques françaises de premier plan - d'aller se faire voir chez les Vikings, c'est reconnaître que ce que le Front National et une grande partie de la Droite a instillé dans l'esprit des Français depuis des années - le point de vue de la Mort - est maintenant dans presque toutes les têtes.