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Billet de blog 9 août 2011

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Lundi 18 juillet, Surf in Ajaccio

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Aux premières gamelles, aux premières vexations, aux premiers désarrois... que connaissent les enfants, on dit parfois - Il faut un début à tout. À une vingtaine de minutes (en voiture) du centre ville d'Ajaccio se trouve une plage sublime, Capo di Feno. De l'autre côté des crêtes qui dominent la ville, nous y sommes comme au bout du monde. Littoral et vallée protégés, on peut rêver que nous y voyons ce que voyaient nos très lointains ancêtres, en exagérant un peu, les dinosaures. Eaux turquoises, longue bande de sable blanc prolongée au nord, par une côte rocheuse de criques secrètes et de lagons parfumés par les mille millions de senteurs de centaines d'espèces végétales et, au sud, par une colline douce où paissent de paisibles troupeaux - vaches, moutons... Sur les hauteurs, une belle bâtisse très ancienne, au bord de l'eau, deux paillotes. Une sorte de cabane à la Robinson, et une autre, plus achevée, en planches polies, sorte de pied-à-terre de rêve dans une île lointaine du Pacifique Sud. Ajoutez à cela une poignée de nudistes à deux pattes des troupeaux et, partout ailleurs, des jolies filles, des beaux garçons, des gens de tous les âges, paisibles, détendus, heureux d'être là et vous avez donc ce que l'on appelle communément (sans trop se creuser la cervelle) une sorte de paradis. Notez que si vous venez vous y baigner par une belle journée ensoleillée en arrière saison, vous y serez quasiment seul et vous aurez peut-être pour la première fois de votre vie la sensation concrète d'être Mick Jagger aux îles Moustiques en plein hiver. Bien. Mais les désarrois d'enfants, alors ? Eh bien, j'y pensais l'autre jour en regardant des jeunes gens surfer sur des vagues formées par un coup de mistral de la veille. Les plus hautes ne dépassaient pas les deux mètres et ne se présentaient que par séries de cinq, six, toutes les dix minutes. Les autres, c'était en moyenne un mètre. Difficile donc dans ces conditions de vraiment s'amuser, voire d'épater les filles. Mais, en même temps, quand l'un d'eux réussissait enfin à s'échouer sur le sable, il fallait voir ça. Tout équipé ! Très bonne planche, combinaison dernier cri, lunettes high-tech, cheveux longs... et à les suivre un peu plus après, 4x4 près des dunes, planches de rechange, bermudas australiens... bref, la Californie mais sans les vagues. Une demi-heure auparavant, je les trouvais attendrissants. Patauds, parfois adroits, souvent dans l'eau. D'où le - Il faut un début à tout. Mais là, d'un coup, plus trop. Malaise. On pouvait penser encore à des enfants. Mais à des enfants vieux.

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