Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
Un ami - Dominique Appietto (qui avait inventé, entre autres, un Arlequin inoubliable dans L'île des Esclaves de Marivaux en 2006 à Ajaccio) - vient de m'envoyer une vidéo où Gainsbourg chante Bonnie and Clyde au Casino de Paris. En quelle année, je ne sais pas, mais bien qu'entouré par plusieurs musiciens et choristes, il semble seul comme jamais, vieux, au bout du rouleau mais comme disait un autre immense artiste (de théâtre), Marc François (1960-2006), quand il fallait le ramener chez lui au lever du jour - Au bout du rouleau, il y a encore le rouleau. On sait que Gainsbourg a voulu peindre et qu'il n'y est pas arrivé. Mais en le regardant chanter, parler-chanter, danser sans bouger et fumer le temps d'une chanson, je vois les auto-portraits de vieillesse de Rembrandt. Tout s'est affaissé. Tout va vers le sol. Tout s'écroule. Comme on accroche parfois côte à côte, les auto-portraits de jeunesse et de vieillesse du grand maître hollandais ou des plus grands peintres (et que l'on peut ainsi avoir une idée, une sensation, de ce qu'est un corps vivant, un corps qui ne veut pas mourir) on devrait montrer de même cette vidéo près de celle où il chante la même chanson vingt ans avant avec Bardot. On se contenterait d'y ajouter le titre d'une de ces chansons - No Comment.
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