Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
Bien que nous soyons encore à cinq jours des vacances scolaires, le quartier des Batignolles (Paris) commence à vibrer du son des roulettes de valises tirées, sans égard, par des gens fatigués, tendus et blêmes. Tous les étés, ici, c'est pareil. On part tout pâle, on revient ravi, on repart hâlé (pour un dernier week-end avant la reprise), on reprend détendu. Et ça couine et ça grince et ça se cogne sur le bord des trottoirs. De ma fenêtre, je les regarde et je les écoute. Les jeunes, les moins jeunes, les pas encore vieux mais pas les vieux qui, eux, ne partent pas (ou autrement). Spectacle à la fois instructif et distrayant. J'ai souvent envie de les photographier ces gens. À leur insu. Dans ces instants où ils semblent très seuls (même à plusieurs) et comme insouciants du regard d'autrui. Mais dans leurs premiers pas vers ailleurs, ou dans leurs derniers vers chez eux.
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