Ajaccio. Premier bain de mer. Sur une plage de la route des îles Sanguinaires, à l'abri d'un petit cap planté de pins, le Scudo, propriété de Tino Rossi. Houle et brise légères, nuages rapides, cris d'oiseaux, voiliers, soupçons d'averses sous le soleil, horizon clair, au-delà, c'est l'Espagne, le Maroc, l'eau est encore fraîche, mais on se connaît, On la connaît, me rappelait mon amie Jeanne deux heures auparavant. Et de se souvenir des précautions non négociables que nous imposaient nos parents et nos grands-parents. Temps pour manger, temps pour digérer, temps pour dormir, temps pour aller à la mer, temps pour nager et ainsi de suite... Et on avait beau se creuser la cervelle, nous n'avions aucun souvenir de noyades de gens d'ici. Des gens d'ailleurs, oui, il s'en noie même de plus en plus et, encore, nous en repêchons beaucoup. Alors cette première immersion fut fort courte, mais il est parfois bien bon d'éprouver ses limites et de se réjouir d'un retour chez soi, le corps et le coeur salés et la tête pleine de rêves des bains de l'été prochain - Ma se Dio vuole / Mais si Dieu veut, comme disait ma grand-mère communiste, Antoinette Casale.
Billet de blog 14 mai 2011
Mardi 3 mai, Ajaccio, la mer
Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.