Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
Longtemps je ne me "suis pas couché de bonne heure", mais j'ai cru que les longues queues dans (et devant) les boulangeries parisiennes étaient dues à la qualité du pain et des pâtisseries qu'on y vendait. Or non. Au retour d'un voyage à New-York, j'ai en effet remarqué deux choses. L'espace de "nos" boulangeries est mal fichu. Il faut souvent atteindre la caisse pour bien voir les vitrines des viennoiseries derrière lesquelles, si vous n'annoncez pas immédiatement ce que vous désirez, on vous somme, parfois, de vous "mettre sur le côté". Votre instant d'hésitation et votre très court déplacement "sur le côté"grignotent alors le rythme général d'écoulement de la queue et l'espace minuscule dont vous disposez dans cette zone. Sans compter les nouveaux riches qui n'obéissent pas à cette injonction et qui indiquent leurs choix en prenant tout leur temps et comme (of course) s'ils étaient seuls dans leur petit monde. Seconde remarque: les vendeuses (pourquoi y-a-t-il si peu d'hommes qui vendent du pain) ne sont pas vraiment vendeuses. Elles parlent, oui, elles parlent. Entre elles. Avec les clients. C'est souvent trois fois rien mais alors, leur concentration s'en ressent. Et si vous multipliez les secondes où elles perdent ainsi le fil de leur mission et celles où elle le retrouvent par - disons - 500 clients, vous comprendrez que nous sommes bien devant un phénomène qu'il convient de penser si vous ne voulez pas vous surprendre à ruminer dans une queue que Paris est insupportable et qu'au moins en Amérique, ça fonctionne autrement - Next please !
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