Bien que n'ayant jamais un mot complaisant pour les hôtesses de l'air, je ne peux cependant pas m'empêcher de loucher instantanément sur les mains des plus belles d'entre elles afin de vérifier si elles sont mariées ou pas. Ajaccio-Paris by Air Corsica, l'autre jour... Oh la brune ! Tac la main ! Rien à la droite, rien à la gauche ! L'éclair d'un songe, seulement d'un songe et soudain... Coup de tonnerre ! Tonnerre et foudre ! Au poignet gauche, une montre d'homme ! Un bracelet large, épais, brillant, un cadran deux fois plus épais au verre bombé comme le torse d'un All Black, du lourd, du mâle, du poil - une véritable ceinture de chasteté ! Tandis que mes rêveries battaient en retraite entre les plis de son spencer ouvert comme un calice sur les promesses de son buste, la belle m'ordonna en souriant de m'attacher et s'en alla empoigner un micro pour nous souhaiter in lingua nostra: - Bienvenue à bord. J'occupai le décollage à imaginer notre homme et à penser à un nouveau voyou corse car c'est le type d'achat qu'ils font dès leurs premiers butins. Et puisque comme l'a dit Giorgio Manganelli, "Rien n'est plus digne de l'homme que la faculté d'émettre des hypothèses", j'en émis encore deux ou trois mais j'en revins finalement à celle-là pour finir, une fois le vol stabilisé, par lui demander l'heure. Histoire d'amorcer un semblant de dialogue en espérant secrètement que si notre homme était à bord, il allait m'approcher pour me glisser - Tu sais qui je suis ? Ce à quoi j'aurais adoré répondre, à la Groucho Marx - Animal ou végétal ?
Billet de blog 15 novembre 2011
Mercredi 17 août, L'hôtesse de l'air a une grosse montre
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