Vendredi 3 juin, Belle du Berry, David Lewis et Paris Combo se portent bien !

Vers l'an 1994 de l'ère chrétienne, les instincts de David Lewis, grand trompettiste australien ayant joué de par le monde dans des formations fort estimables, commençant à se développer en une direction nouvelle, il se mit naturellement à les suivre. C'est ainsi qu'encore rayonnant de force et jeunesse, il ne tarda pas à rencontrer au coeur des nuits d'un Cabaret Sauvage, échoué au bord d'un canal du nord de Paris (France), une tout aussi jeune et rayonnante jeune chanteuse appelée Belle du Berry. On ne sait si, l'une venue de Berry-Bouy (Berry) et l'autre de Melbourne, ils s'aimèrent immédiatement d'un fol amour, mais selon un oracle consulté par David dans ces temps-là, ils ne se quittèrent plus. On raconte encore aujourd'hui qu'ici et là, de charmantes jeunes filles et de beaux garçons ne manquèrent pas de s'en émouvoir. Une année passa et un beau matin en s'éveillant, ils se mirent, dit-on à réfléchir et s'aperçurent que s'étant, l'un et l'autre, couverts de gloire en des univers musicaux pas si éloignés quoique différents, il leur serait peut-être réjouissant, utile et prometteur de former un petit ensemble voué à des compositions nourries par ces deux univers et par leur amour qui ne cessait de croître. Deux anciens compagnons de route et de scène de la plus en plus jolie Belle, las de se lever tard et engourdis - François-François (batterie) et Potzi (guitare manouche) - répondirent à son appel, rapidement rejoints par un jeune malgache - Mano - semblant peu étonné (mais néanmoins narquois) de remplacer à la contrebasse une longue liane brune aux yeux presque aussi beaux que ceux de Belle. Selon le même oracle consulté dans les temps de la naissance de leur amour, on raconte que parmi les sept personnes qui assistèrent à leur premier concert dans un sous-sol de la rue Basffroi à Paris dans les mois qui suivirent, un s'émut aux larmes de les revoir, deux disques et un enfant plus tard, sur la scène de l'Olympia (Paris) devant des centaines d'admirateurs dansant et chantant avec eux les chansons de leur premier disque d'or - Living room. On ne s'en tint pas là. Trois autres albums naquirent et un double, en public. Ce qui fait six. Six voyages propres à vous rendre joyeux, bête, spirituel, impudique ou chaste, mais jamais triste - car comme le disait le grand Sigmund à un de ses amis "attristé" par sa sombre époque et comme pourrait le chanter Belle,"Rien ne vaut la peine d'être triste". On y chante (en français, un peu en anglais) on y raconte des histoires, on y dresse des portraits - de gens et de lieux - on y fredonne des moments de vie, la nuit, le jour, et on y tait ce qui ne peut être dit. Paris Combo, c'est la très grande chanson française (à la fois populaire et distinguée) qui n'a pas oublié que ce qu'elle peut inventer de mieux, c'est quand elle accueille des sons et des voix venus d'Orient, d'Afrique, d'Asie, d'Istanbul, d'Andalousie, de la Nouvelle-Orléans, d'Europe Centrale, des clubs nègres d'Harlem, d'Alexandrie, des bouges de Pigalle, des palais de l'âge Baroque, des cours de la Renaissance, des campagnes du Moyen-âge... et de nos ancêtres car "toute la force vient de nos ancêtres". Mais ce n'est pas tout. En une époque où leur succès allait toujours grandissant et où un second enfant semblait vouloir s'annoncer à nos deux moins jeunes amis, peu enclins à se répéter et à se contenter de gagner des dollars, ils décidèrent d'un accord plus ou moins commun de ne pas se reposer sur leurs lauriers, mais d'aller voir ailleurs si ils seraient aussi bons et appréciés. Ainsi naquirent un petit garçon et le duo Belle du Berry et David Lewis dont le premier album nous a révélé de merveilleux enchantements. Deux très bonnes nouvelles. Primo: Paris Combo nous revient en septembre par une première serie de concert à Los Angeles, puis of course, en France. Secundo: Belle du Berry et David Lewis préparent leur second album qui, nous n'en doutons pas, sera certainement propre à nous offrir, comme leur premier, de grands ciels bleus et de joyeuses rêveries dans des palais où nous serons rois.