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Billet de blog 25 janvier 2015

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Tas de Rome

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

   Ce matin, tandis que je trottinais en riant de m’imaginer « Ambassadeur d’Islande auprès du Saint-Siège » et en écoutant Dean Martin chanter Arrivederci Roma sur les flancs du parc de la Villa Sciarra - dont le moindre point de vue sur Rome peut provoquer des visions que l’on ne peut par ailleurs obtenir que sous L.S.D. ou émouvoir un gentilhomme comme Monsieur Wurts, dont les grands-parents avaient été tenus en une si haute estime par Goethe himself, qu’il avait du coup fait construire une fondation d’Études Germaniques sur ces lieux où s’élevait autrefois le palais qui a abrité les amours de Jules César et de Cléopâtre - je vis un tout petit garçon s’ennuyer devant son grand-père emmitouflé et assis sur le socle d’une statue de satyre dans l’ombre d’un cèdre du Liban. À mon approche, le petit garçon se mit à me regarder très intensément et à ouvrir ses bras. À mon passage au plus près de lui, il a battu l’air de ses bras en sautillant sur place. Une dizaine de pas après l’avoir dépassé, je me suis retourné, le grand-père n’avait pas bougé d’un centimètre et le petit garçon semblait toujours chercher à s’envoler. Cent pas plus loin, je me retournai encore. Ses bras bougeaient encore, mais sans élan.  À l’instant de sortir du parc, j’eus un dernier regard. De nouveau accroupi, loin du pépé toujours de marbre, il défaisait ce qu’il avait peut-être dû passer du temps à faire : quatre petits tas de graviers et de pierres.

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