Candidats de gauche, vous êtes des traîtres !
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Vous sacrifiez la cause des gens modestes et des citoyens humanistes à votre égo pitoyable, à votre petite gloriole éphémère, à votre carrière de politiciens minuscules. Car, oui, vous êtes petits, très petits, insignifiants, chacun dans votre coin, chacun dans votre clan, chacun à vouloir choper sa part de gâteau présidentiel, alors que vous n'aurez que des miettes à peines mangeables .
Il n'y aura aucun d'entre vous au deuxième tour. Tout le monde le sait déjà. Et vous aussi vous le savez ! Pourtant vous continuez à jouer perso, vous renoncez à vous rassembler humblement et ambitieusement autour d'une table, pendant une semaine, quinze jours, un mois, pour trouver un accord, vous ne voulez pas réfléchir à un programme commun de gauche et d'écologie, vous nous abandonnez de manière infâme, vous laissez le pays à une droite de plus en plus dure, raciste, intolérante, vous êtes des lâcheurs et des lâches, vous ne souhaitez pas vous battre, vous tournez le dos aux combats qui ont fait la France sociale d'après guerre, et vous le paierez très cher, car vous disparaitrez, anonymes, détestés, humiliés, sans plus aucune crédibilité. Au premier tour, et encore plus au deuxième, nous serons nombreux à ne pas aller voter, car donner notre voix à des candidats battus d'avance ne saurait nous rendre heureux, et susciter des lendemains prometteurs.
Votre désunion est une honte pour la France des Lumières, pour celle des volontaires de l'an II, pour le pays de Jaurès, de Mendès, pour les femmes et les hommes de la Résistance et du CNR, sans compter qu'à jouer ainsi avec le désespoir des gens vous risquez de pousser dans la rue des citoyens dont le bulletin de vote ne sert plus à rien .
Il n'est pas trop tard pour vous refaire une dignité. Mais alors faites vite. Très vite. Tout de suite. Sinon le Père Noël, une fois de plus, sera une véritable ordure. Et le printemps aura, une fois encore, un goût de pandémie politique.