1977: la marche sanglante de Malville

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Il s'agissait déjà d'un mouvement écologiste : les militants anti-nucléaires de France et d'Europe s'étaient rassemblés dans la campagne de Morestel en Isère pour s'opposer à la construction du surgénérateur Super-Phénix, un prototype de centrale présenté comme le nec plus ultra du nucléaire civil, mais qui au final fonctionnera très peu, et sera arrêté victime d'incidents majeurs à répétition.
Ce jour là, le 31 juillet 1977, les décisions et actes irresponsables de la préfecture furent très lourds de conséquence. Protégées par un Etat qui voulait imposer sans concertation ses projets, et par un préfet outrancier, aux méthodes inspirées de la guerre d'Algérie, les forces de l'ordre se livrèrent à un combat sans fioriture aucune qui se solda par la mort d'un manifestant, l'amputation de plusieurs autres, celle également d'un policier, et par 200 blessés environ. Un scénario assez semblable à celui de Sainte-Soline : il s'agissait d'empêcher les 60 000 manifestants d'arriver sur le chantier en construction et pour cela de les amener massivement à Malville et Faverges endroits choisis pour leur interdire l'accès .

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J'ai réalisé en 2007, pour France 3, le documentaire "la bataille de Malville". On y retrouve à peu près tous les ingrédients actuels de ces actes contestataires en rase campagne, ZAD et autres, ingrédients qui posent également aux organisateurs de ces rassemblements la question de la nature de l'engagement et des responsabilités à assumer .
Voir le documentaire ci-dessous, ou sur YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=twyadGsFe6w

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