Alors que nous laissons, parallèlement, pas à pas, le fascisme rétrograde crasse prendre le contrôle de la vie politique française et même mondiale, nombre mix sont celles et ceux qui alimentent la crainte et les risques liés à l'IA.
Dépassement psychotechnique par une utilisation fainéante intellectuelle amenant le cerveau a se ramollir, comme des scientifiques, professionnels de l'éducation et de la santé mentale ou encore sociologues et techniciens informatiques alertent.
Prise de pouvoir des robots militaires comme dans les scénarios de films de science fiction, à une période sombre et mondialement guerrière, où les drones sont devenues l'arme favorite des fous qui dirigent le monde, pourraient en effet s'avérer plus que jamais une option crédible.
Il existe autant de craintes et de possibles dystopies que de scénario de films et de romans sur le sujet.
Ce qui est nouveau alimente la crainte.
Lorsque l'on voit les facilités à créer du faux et à mentir, tel un capitaliste dans une cérémonie caritative, de ces machines créées par l'élite mondiale de l'informatique.... Il serait faux de montrer du doigt ces inquiétudes comme du complotisme. Le danger est là, qu'on le veuille ou non.
Cependant, à mes yeux, il existe une version plus inquiétante pour notre civilisation de ses théories qui elle se vérifie par le simple modèle que propose l'accès à ses outils.
Décrits comme incontournables et typiquement révolutionnaires pour l'ensemble des activités humaines, l'intelligence artificielle est véritablement partout. Ce qui pose une question essentielle de son accessibilité pour toutes et tous.
Tout d'abord, concernant la France, cela fait déjà des années que j'interpelle mes camarades et tente de faire entendre via les réseaux sociaux, le fait que la plus grande réussite d'internet sur la vie civique aura été par des décisions humaines et politiques, de creuser les inégalités.
Avec le non renouvellement des postes vacants des accueils au publics physiques dans l'ensemble des services publics et la privatisation de certaines activités régaliennes de l'État, puis la fermeture progressive des guichets pour laisser place à un accès unique à ses mêmes services publics par internet, on peut exprimer une crise sociale forte.
Internet et son accès étant aujourd'hui détenu par des sociétés privées, payant, avec des débuts variables rendant la navigation parfois impossible en fonction des zones géographiques et les services publics étant majoritairement uniquement accessibles par internet, on peut conclure que l'accès aux services publics est privatisé.
Une erreur de fond et de forme énorme et handicapante pour nombre d'entre nous.
Ainsi, avec l'émergence des intelligences artificielles, et surtout, avec une performance de celles-ci variant totalement des versions gratuites aux versions avec abonnements, bien plus "intelligentes", comme le démontrent de nombreuses études, il apparaît que l'accès à cette technologie ne soit avant tout la source d'une nouvelle discrimination.
Pas de fric, et de fait, un outil de mauvaise qualité. Rien de nouveau le direz-vous...
Alors, au même titre que Jean de La Fontaine écrivit autrefois "Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir", allons nous droit vers une dérive supplémentaire, technologique, de la société du mérite ?
Il semble que oui. Il semble même que tout le monde s'en fout. Et que dans le silence provoqué par les dérives autoritaires d'un système financier, les plus pauvres d'entre nous sont encore abandonnés à la médiocrité des outils qui font, notamment pour les plus jeunes d'entre nous, la nouvelle normalité.
Il ne suffira pas, cette fois non plus, de balayer d'un revers de la main le fait que cette plaie nouvelle va accroître la pauvreté qu'elle soit intellectuelle, culturelle ou financière.
Il s'agit de bien comprendre que chaque fois que nous acceptons de faire le jeu des grandes entreprises de l'IA, nous offrons au monde une suite élitiste dangereuse.
La violence créée par les inégalités engendre toujours la frustration des peuples opprimés.
L'oppression numérique déjà en place depuis des années par son accès se complète aujourd'hui dans le luxe du pouvoir bien consommé.
L'alerte est lancée.