ODOME ANGONE (avatar)

ODOME ANGONE

Enseignante-chercheure. Commissaire d'Art(s). Analyste-blogueuse spécialisée dans le cybermonde au Sud du Sahara, notamment dans l'impact des réseaux sociaux sur la communication politique et institutionnelle en Afrique francophone.

Abonné·e de Mediapart

30 Billets

0 Édition

Billet de blog 22 mai 2019

ODOME ANGONE (avatar)

ODOME ANGONE

Enseignante-chercheure. Commissaire d'Art(s). Analyste-blogueuse spécialisée dans le cybermonde au Sud du Sahara, notamment dans l'impact des réseaux sociaux sur la communication politique et institutionnelle en Afrique francophone.

Abonné·e de Mediapart

Réaction d'une cyberlectrice

Courant février de l'année en cours, j’ai reçu un courrier de la part d’une internaute désireuse d'apporter un complément d’informations à un article que j’avais posté sur ce blog (‘Le troisième cerveau’ : le piratage de R.E.G.A.B et le couvre-feu numérique)...

ODOME ANGONE (avatar)

ODOME ANGONE

Enseignante-chercheure. Commissaire d'Art(s). Analyste-blogueuse spécialisée dans le cybermonde au Sud du Sahara, notamment dans l'impact des réseaux sociaux sur la communication politique et institutionnelle en Afrique francophone.

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Courant février de l'année en cours, j’ai reçu un courrier de la part d’une internaute désireuse d'apporter un complément d’informations à un article que j’avais posté sur ce blog (‘Le troisième cerveau’ : le piratage de R.E.G.A.B et le couvre-feu numérique).

Après avoir apprécié le contenu de son message, j’ai décidé de le partager à l’ensemble de la blogosphère, pour large diffusion, tel que le souhaitait l'intéressée.

Ci-après :

Chère Madame,

Suite à votre article intitulé : "Le troisième cerveau" : le piratage de R.E.G.A.B et le couvre-feu numérique, dans lequel vous dans lequel vous écrivez :

« En revanche, je n’ai jamais pu trouver la trace du développeur de FAST COLLECT, le tristement célèbre ‘hacker ivoirien’ à tort, YEO SIHEFOWA NAMOGO. Je ne désespère pas. Il n’y a que les montagnes qui ne se croisent pas… »

Je vous contacte pour vous faire savoir qu’aucune issue diplomatique n’a été trouvée, contrairement à son compatriote Yao, et que le jeune Yeo Sihefowa Namogo est encore retenu arbitrairement dans les geôles gabonaises. Il n’est à ce jour ni « libre », ni « en paix chez lui, en Côte d’Ivoire » mais bel et bien oublié à « sans famille », la prison sordide gabonaise et non « ailleurs » comme vous l’espériez ! Ce qui n’est pas normal puisque comme nous le sav[ons], Yeo Sihefowa n’est pas le « hacker ivoirien », hyper-médiatisé du 30 Août 2016 au Gabon.

Pour preuve ce dernier live d’Hervé Mambo Kinga « Matricule 001 », récemment libéré après 17 mois de prison arbitraire, qui s’est engagé, auprès du jeune homme, à médiatiser autant que possible cette injustice.... qui apporte le témoignage dont voici le lien:

https://www.facebook.com/100004863062507/videos/1059756590863100/?t=5

J’ai l’espoir connaissant l’impact de Mediapart, de vous sensibiliser ainsi que l’équipe de presse, sur le sort de ce malheureux garçon, afin qu’il ne soit pas oublié plus longtemps et pour qu’il ne croupisse pas comme tant d’autres, en reclus à « Sans famille ».

Car force est de constater que l’omerta est grande, concernant la crise post-électorale gabonaise. Ne parlons même pas depuis 4 mois de l’absence significative d’Ali Bongo des médias et qui a, à bien des égards, tous bords confondus, de quoi laisser dubitatif et songeur, tous gabonais(e) qui se respecte !

Monsieur Hervé Mambo est accessible sur messenger via sa page Facebook, où il a précisément posté cette vidéo en début de soirée.

Il est lui-même depuis sa sortie privé d’électricité et vit dans le noir au fond du Mapane faute d’intervention concrète et efficace de la S.E.E.G (Box 116), qui lui réclame alors qu’il était absent durant 17 mois, plus d’1 million de FCFA. Ce qui là encore est injuste dans la mesure où il n’occupait pas son logement, puisqu’il était durant toute cette période à "sans famille".

C’est important pour lui, comme pour tous les autres, que personne ne les oublie pas.

Je vous remercie par avance pour l’attention que vous porterez à mon message et qui sait peut-être, celui-ci vous donnera l’envie de mener plus loin encore vos investigations.

Dans cette attente, Recevez Madame, mes respectueuses salutations.

Anonyme

Ps : Pour aller plus loin, même si les articles ne sont pas récents, mais malheureusement ils sont encore d'actualité :

- Des prisonniers enchaînés, des cellules encrassées où s’entassent des dizaines de détenus ou encore des pénuries d’eau qui durent des jours : un Observateur nous raconte, photos à l’appui, le quotidien des détenus de la prison centrale de Libreville au Gabon: https://www.youtube.com/watch?v=7V5xxkmaC2w

- Bertrand Zibi Abeghe, encore prisonnier, et torturé : https://blogs.mediapart.fr/sophie-blandinieres/blog/300118/bertrand-zibi-abeghe-encore-prisonnier-et-torture

- Accusé de trouble à la paix sociale, outrage au " président" de la république par défaut,Landry Amiang Washington paie-t-il pour sa liberté de ton?

https://www.gl9.fr/Gabon-Incarceration-arbitraire-Landry-Amiang-Washington-activiste-gabonais-un-an-apres_a34976.html

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.