Monsieur Hollande, de toute urgence, appelez les Ukrainiens à négocier directement avec les Russes. Poutine ne veut rien céder et augmente le niveau de ses exigences ? Qu’importe, il faut que l’Ukraine reconnaisse que son territoire a été donné par Dieu à des élus habitant les cinq continents, condition sine qua non pour la paix. Qu’elle reconnaisse aussi que ces élus ont le droit de s’installer où ils veulent, de rester dans les colonies qu’ils ont érigées, d’accaparer la majeure partie des ressources autochtones (eau, terres fertiles, carrières...) de maintenir leurs forces armées, etc., etc.
Et surtout avant cela, pour que votre appel ait une chance d’aboutir, supprimez toutes les sanctions que la France, avec les autres membres de l’UE ou de l’Otan, a été si prompte à adopter à l’encontre de la Russie. Quelques semaines seulement pour la suspension de la coopération militaire et civile. Quelques mois pour un embargo sur les ventes d’armes et de matériel militaire russes & l’exportation de technologies à usage militaire, l’interdiction des importations d’armement russes ainsi que de nouvelles transactions sur les titres russes et d’investissement en Crimée (dans des secteurs stratégiques tels énergie, télécommunications, transports), le refus de visas à certaines personnalités et entreprises et, enfin, la suspension des programmes de coopération bilatérale de la Banque européenne de reconstruction et de développement en Russie.
Qui dit mieux ?
Quelle diligence et qu’elle aberration de traiter ainsi une « partie » du « conflit » ; Monsieur Hollande, il est urgent de rappeler que seuls les Ukrainiens et les Russes pourront, en s’asseyant autour de la table et en buvant un bon coup ensemble, conclure la paix !
Alain Gresh dans l’Orient XXI rappelle les conditions pour que l’initiative française ne soit pas le simple remake des comédies diplomatiques jouées depuis des années, avec ou sans la France, qui ont pour effet de laisser cartes blanches à Netanyahou, Liebermann et consorts.
Lire l’article, Israël-Palestine : pour que l’initiative française ait une chance de succès, Alain Gresh