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Billet de blog 10 juin 2020

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Harry Potter à l'école de l'imagination (version illégale).

Comme précisé dans le précédent billet sur ce sujet, la disponibilité sur France Culture de la lecture du premier volume de la série des Harry Potter par Bernard Giraudeau était temporaire, à peine 48h. Ce temps est passé. Mais...

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...j'ai téléchargé les fichiers MP3 qui étaient mis à disposition. Je vous conseille d'acheter l'audiolivre en question mais si vous ne le souhaitez pas, et bien, j'ai décidé de sombrer dans l'illégalité en les téléchargeant sur un de mes sites “personnels”. Voici le lien vers la page principale:

 «Harry Potter à l'école des sorciers.».

J'ai un souhait: que ma société se décide à mettre en place un mode d'accès universel et non gratuit au savoir universel. Bon, ça n'est pas le cas, du fait je prends le risque de mettre gratuitement à disposition certaines choses qui me semblent valoir le fait. On pourrait, par exemple, mettre en place un site qui contre un abonnement modique, disons, de l'ordre de 10€ par mois, permettrait un tel accès. Chaque fois qu'un document (texte, audio, vidéo, image, etc.) serait téléchargé, il gagnerait un point; selon le document la “valeur de point” varierait (ça coûte beaucoup plus de faire un film qu'un livre, et beaucoup plus de faire un livre documentaire qu'un livre d'imagination), et selon le nombre de téléchargements la valeur du point serait décroissant: ça ne coûte pas plus de faire un film ou un livre très consulté qu'un qui l'est moins, donc passé un nombre minimal de points leur valeur serait décroissante sans être nulle parce que ce qu'il s'agit de rémunérer n'est pas la notoriété mais le travail. Disons, si on me rémunère à, je ne sais pas, 10cts le point jusqu'à deux fois le coût initial de ce que je propose, et à tout le moins jusqu'à deux fois le coût moyen observé pour un document similaire, puis que par la suite chaque nouveau point vaille, par “tranche équivalente de points”, un centime de moins à chaque tranche, et à partir d'un point à 1ct, la moitié moins de valeur à chaque nouvelle tranche, ça me semblerait acceptable. Je ne vois aucune raison valable de me rémunérer jusqu'à fin des temps (ou en tout cas la fin de mon temps) comme si mon travail avait indéfiniment la même valeur.

En attendant, et bien, je mets le savoir universel gratuitement à disposition, y compris cette frange infinitésimale que sont mes propres productions. C'est sûr, je ne détesterais pas être rémunéré pour ce que je donne à ma société, mais je préfère ne pas l'être que de ne pas le mettre à disposition.

Bernard Giraudeau est mort. Rémunérer un mort est une connerie. Ou une saloperie. La série Harry est plus que largement payée, rémunérer J. K. Rowlins est une connerie, ou une saloperie. En revanche, rémunérer le traducteur n'est pas une connerie, et ne pas le rémunérer en tant qu'auteur est une saloperie.

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