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Billet de blog 14 octobre 2024

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Ai-je été contaminé par le coronavirus dit SARS-COV-2?

Je me pose la question depuis hier. Depuis très longtemps de manière informelle, un peu plus longtemps de manière formelle. L'interrogation informelle découle du fait qu'en très grande majorité les possibles contaminés sont asymptomatiques, celle formelle est circonstancielle: je me fais vampiriser tous les trois mois dans un labo qui censément vérifie la chose, et je me suis dit, pourquoi pas?

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Comme c'est gratuit même sans ordonnance, annonce une affichette à l'entrée, je me suis donc dit autant essayer. Problème, le test gratuit est celui nasal, or d'une part je m'intéresse au passé et non au présent ou à l'avenir, d'autre part je ne souhaite pas qu'on enfonce profondément un écouvillon dans mon nez, pas du tout; pour le test sanguin une ordonnance est requise. Je l'ai appris il y a trois mois, du coup à ma visite suivante chez mon médecin traitant, quelques jours plus tard, je lui en ai demandée une, et le test fut réalisé le vendredi 11 octobre 2024. Et je n'en sais pas plus aujourd'hui qu'il y a trois jours, ou trois mois, ou trois ans.

Faut dire, je ne m'intéresse peu à ces questions, cette histoire de “COVID19” est un fait biologique courant, un cas de “syndrome respiratoire” dû à un coronavirus parmi bien d'autres – nombre de maladies dites “rhume” ou “grippe” sont causées par des virus de cette sorte et autres virus ARN – et ce n'est pas le premier cas de syndrome “aigu sévère”, c'est au moins le second, peut-être le troisième ou le quatrième en ce seul début de millénaire (il y eut au moins deux épisodes similaires mais beaucoup plus brefs et de bien moindre expansion géographique entre le “SARS-COV-1” et le “SARS-COV-2”, possiblement provoqués par des coronavirus ou des virus de la grippe, humaine ou autre). L'épisode aigu concernant ce “COVID19”, les années 2020 et 2021, moindrement même si encore assez fort, 2022, est d'intérêt social et politique, le fait biologique n'est pas réellement la cause du processus qui se déroula pendant cette période, mais nous le savons ou devrions le savoir.

Comme je m'intéresse peu à l'aspect, hum hum!, “médical” de la chose je ne savais pas du tout comment fonctionnait ce test et là, déception! Je n'en sais pas plus après qu'avant car ce qui est évalué me semble peu significatif, et je ne suis pas le seul, même si parmi les “spécialistes” on évite de le dire. Pour citer l'article de Wikipédia concernant la molécule recherchée, la “protéine Spike” (enfin, une “protéine Spike”, le nom général en français pour ce type de molécules est «péplomère» et tous les coronavirus et bien d'autres virus en sont pourvus. Celle du “SARS-COV-2” a certes des particularités mais est-elle singulière, unique?), on y lit ceci:

«“Il n'y a pas de données expérimentales similaires pour d'autres coronavirus, mais comme les séquences de protéines de pointe sont hautement conservées au cours de l'évolution, il est juste de supposer que ce trait est partagé”, précise Martin Beck du Max Planck Institute de biophysique de Francfort qui a étudié ce sujet avec ses collègues».

Pour citer un de mes auteurs favoris:

«L’organisme humain vivant est un système complexe [qui] a été étudié pendant des années par les hommes de science, principalement par les médecins, [qui] avaient des buts précis: guérir ceci ou cela. Les efforts de leurs recherches étaient donc dirigés [...] vers ces brèves séquences de causalité sur lesquelles ils pouvaient influer avec des drogues ou autrement, afin de corriger des états ou des symptômes plus ou moins spécifiques et identifiables. Chaque fois qu’ils découvraient un traitement efficace pour telle ou telle maladie, les recherches dans ce domaine cessaient et l’attention se portait ailleurs. Nous pouvons aujourd’hui prévenir la polio, mais personne n’en sait beaucoup plus sur les aspects “systémiques” de cette maladie fascinante. Les recherches sur la polio ont cessé ou se bornent tout au plus, en ce moment, à l'amélioration des vaccins» (Gregory Bateson, «Style, grâce et information dans l'art primitif», dans Vers une écologie de l'esprit, tome 1).

Pour s'assurer qu'il s'agit d'une forme particulière de pléromère spécifique au SARS-COV-2 – ce qui cela dit est hautement peu vraisemblable – il aurait fallu mener une étude beaucoup plus extensive et ainsi, déterminer si cette forme de “protéine spike” est propre à ce coronavirus ou si d'autres coronavirus disposent de la même. Bien sûr, ça aurait posé un gros problème: ce qui a justifié l'atteinte grave aux libertés publiques et privées au cours de ces années (et depuis, même si de manière moins explicite) est la supposition que tous les tests mettant en évidence la présence d'«anticorps IgG [...] dirigés contre le domaine de fixation du récepteur (RBD) de la sous-unité S1 de la protéine Spike du SARS-CoV-2», comme le dit élégamment le «compte rendu d'examens biologiques» que j'ai subis ce vendredi-là, signalent réellement la présence à un moment donné de ce virus précis dans mon organisme, ou si ça signale seulement la présence d'un virus à pléromère ayant la même cible, donc un protéine de fixation sur puis de pénétration dans les cellules cibles par la même voie, l'“ACE2”, l'«enzyme de conversion de l'angiotensine 2», et avec la même méthode. Pour précision, je n'ai pas été “vacciné” avec une des méthodes qui induisent le système immunitaire à produire cet anticorps, ni avec quelque autre méthode supposée agir contre le SARS-COV-2 ou autre virus ARN, chez moi ces anticorps sont donc “naturels”, c'est-à-dire consécutifs à une infestation par un virus ayant un mode de pénétration similaire donc un pléromère similaire.

Remarquez, ça ne change rien à l'intérêt possible d'un tel “vaccin”, je veux dire, peu importe qu'on cible le seul SARS-COV-2 ou toute une collection de virus ayant le même mode d'infestation, dans tous les cas ça agira bien contre certaines variantes du virus visé. Enfin, l'intérêt, faut voir... En tout cas, on apprend dans l'article sur cet “ACE2” qu'il existe au moins trois coronavirus qui se fixent sur cette partie de la membrane de certaines cellules pour s'y introduire, alors, combien d'autres, et combien dont le pléromère est similaire? Disons, on a la forte présomption que cet anticorps indique la présence, quelques semaines avant le test, d'un coronavirus, mais a-t-on la certitude qu'il s'agit du SARS-COV-2 dans tous les cas? Si on ne l'a pas, et on ne l'a pas, il serait intéressant de déterminer la proportion de cas de “COVID19” dans l'ensemble, pour évaluer réellement la morbidité et la létalité d'une infestation par le SARS-COV-2. Je veux dire: si une large part de ces tests rend compte de la présence de coronavirus autres, de faible morbidité et de létalité faible ou nulle, il faudrait réévaluer la proportion de cas d'infection graves et mortels. C'est bête à dire mais si, je ne sais, les virus non SARS-COV-2 sont la cause de la détection des ces anticorps dans 60% à 80% des cas, ça signifie que ceux de COVID19 graves ou mortels ne forment pas 4% des cas mais 10% à 20%.

Quand on constate qu'au moins trois coronavirus différents utilisent le même point d'entrée pour infester une cellule, on ne peut manquer de s'interroger sur la validité d'un tel test pour déterminer que les anticorps repérés sont bien l'indice d'un COVID19 ancien, ou actuel d'ailleurs. Quant à moi, je sais une chose certaine: si ce test est bien l'indice d'une infestation par le SARS-COV-2, il ne m'a pas fait grand mal vu qu'au cours des quatre dernières années je n'ai eu que quelques brefs et peu intenses épisodes qualifiables de grippaux. Et bien sûr, ce test m'induit à persister dans mon refus d'être “vacciné” puisque les “vaccins” les plus utilisés sont ceux qui incitent le système immunitaire à produire ces anticorps, ce qui n'est pas vraiment nécessaire dans mon cas...

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