L'esclavage? Une fiction.
Je vais vous dire une chose abominable: nul n'est esclave contre son gré. Ça, ce n'est pas abominable, c'est un fait. La chose abominable est que beaucoup d'esclaves ne savent pas qu'ils le sont de leur plein gré, et beaucoup d'entre eux, certes moins nombreux, ne se savent même pas esclaves. Voilà qui est vraiment abominable.
Voilà. Tout est dit, ne reste qu'à en discuter. Puis à en débattre.
Une petite précision. Quand j'écris que « beaucoup d'entre eux, certes moins nombreux, ne se savent même pas esclaves » c'est plus ou moins exact : ils se disent esclaves et se savent esclaves mais n'en tirent pas la conséquence qui s'impose, se penser esclave. Tant que la conscience reste à la surface elle n'a aucune efficacité.
Des CHOSES CACHÉES depuis la FONDATION du MONDE !!!
Ouais ouais ouais, on dira ça… D'accord mais quand le monde fut-il fondé? Les opinions divergent. Elles divergent sur le moment et aussi, sur le fait que le monde fut fondé.
De l'autre bord, qu'est-ce que ça fait qu'elles soient cachées, ces choses? Qu'elles le restent, on a très bien vécu sans rien en savoir jusque-là. Sinon justement ces emmerdeurs qui passent leur temps à causer de ce qu'il ne connaissent pas et croient ou disent pourtant connaître…
Pour reprendre une de mes typologies des cons et des salauds (pour plus de détails sur eux, voir les autres textes de cette partie du site, dont « Stases » et… Euh, et tous les autres sur la question sur ce site, spécialement les trois ou quatre plus récents dans cette partie-ci, « Ce millénaire sera celui de Cléopâtre ». Bref bref bref, revenons au sujet…), pour reprendre une de mes typologies des cons et des salauds, disais-je, un con est un Saint-Thomas, un salaud un Saint-Pierre, le con “ne croit que ce qu'il voit”, le salaud “ne voit que ce qu'il croit”.
Nous sommes tous un peu cons et un peu salauds, Où ça se gâte c'est quand trop de gens “restent sur leur position”, sont trop souvent ou trop durablement “tendance con” ou “tendance salaud”. Tout problème a sa solution (considérant que toute solution a son problème mais en toute hypothèse, si l'on fait bien les choses, ma foi, au moment du problème suivant nous ne serons plus là pour le subir alors ça n'a pas grande importance. Pas grande importance pour nous, les humains du moment…). Ici elle est simple, il faut persuader les cons de croire aussi ce qu'ils ne voient pas et les salauds de voir aussi ce qu'ils ne croient pas. Simple. Mais pas facile à réaliser…
Tout est dit je crois, ne reste plus qu'à en discuter…
Un petit oubli. Je me suis concocté une sentence concernant les cons et les salauds,
«Tout con est un salaud qui s'ignore,
Tout salaud est un con en devenir».
C'est ainsi.
Euristique.
Si vous ne connaissez pas le sens du mot du titre je vous invite à le chercher, dans un dictionnaire par exemple.
Le thème de cette discussion est le tabac et ses effets, son sujet est l'euristique.
Pour une bonne part les cancers du poumon sont développés par des fumeurs. Pour une bonne part les fumeurs ne développent pas de cancers du poumon.
La réponse n'est donc pas dans le fumeur ou dans le tabac mais dans l'interaction entre fumeur et tabac. Ou bien ailleurs. Le milieu où le fumeur consomme son tabac ayant aussi son importance, du moins peut-on le supposer.
Nos ancêtres les…
Qui peut savoir quels sont ses ancêtres ? Dire, écrire ou penser «Nos ancêtres les […]» c'est dire, écrire ou penser sur rien si ces ancêtres sont supposément un peuple.
Même les Français qui n'y eurent pas droit en cours d'Histoire, en gros ceux nés à la toute fin de la décennie 1960, le savent, “nos ancêtres” ce sont “les Gaulois”. Certes… Mais il y a au moins trois limites à cette affirmation, cette ancestralité est tardive (fin XIX° siècle) et n'est pas admise par tous (demandez à un Alsacien, un Basque, un Breton ou un Normand si ses ancêtres aussi sont les Gaulois), enfin les Gaulois n'ont jamais existé.
La mort.
Qu'est-ce que la mort? Un événement inéluctable pour tout être vivant. Raison pourquoi il n'y a pas à s'en inquiéter, c'est encore la meilleure manière de rater sa vie que de trop songer à sa mort, et aussi la meilleure manière de rater sa mort…
Voyez comme sont les choses : j'envisageais de développer le sujet en parlant des personnes qui perdent leur vie à penser à leur mort mais savez-vous ? J'ai horreur de perdre ma vie, donc je renonce et laisse ces personnes à leur choix, même si je m'en attriste pour elles.
Rien ne meurt jamais qui est humain.
Manière de dire. Ou non, c'est à discuter…
Comme je le dis à quelques reprises de cette manière ou d'autre dans les pages de ce site, tout ce qui fut jamais est. Ce qui a des conséquences parfois désastreuses. Il me semble que ce qu'on nomme à plus ou moins juste titre les “réseaux sociaux” sur Internet – plus en ce sens qu'il s'agit bien de réseaux, moins en ce sens que notre socialisation se fait ailleurs, moins en ce sens qu'il ne s'agit pas de réseaux sociaux à proprement parler, plus en ce sens qu'ils agissent sur les réseaux sociaux réels – illustre bien la chose, et Internet dans son ensemble : tout ce qui a transité un jour sur ce réseau de communication laisse une trace de sa présence, sinon les quelques rares données ou informations perdues avant d'avoir été consultées, le système local où elles résidaient ayant défailli, perdant ses données et ses informations. Internet, inventé par des humains sociaux, a toutes les caractéristiques des objets sociaux et, sa fonction étant de mémoriser, mettre en forme et diffuser des données, toutes les caractéristiques d'un objet social proprement humain, lesdits se distinguant des autres êtres vivants par cette capacité à mémoriser, mettre en forme et diffuser des données consciemment et au-delà de leur limite d'être vivant.
Dire que tout ce qui fut jamais est vaut pour tout ce qui advient dans cet univers. Bien que ne le considérant pas strictement ainsi pour mon compte, on peut dire que les événements qui s'y déroulent sont des enchaînements infinis de causalités, tout événement actuel est une conséquence, une résultante d'événements antérieurs et une cause d'événements ultérieurs. Les êtres vivants on la singularité de la conscience de ces causalités, ce qui leur permet de les corriger marginalement et localement – dans leur environnement. Parmi eux certains en ont une conscience seconde, la compréhension dans l'espace et le temps de la circulation des êtres et des choses dans le territoire qu'ils occupent, ceux-ci pouvant être très vastes – cas par exemple des migrateurs, qu'ils soient animaux ou végétaux, aériens, marins, terrestres, mais si vaste soit-il, ces êtres suivent toujours les mêmes traces, d'année en année ou tout au long d'une existence. Certains enfin en ont une conscience tierce, leur mémoire acquise est pour partie celle de leurs prédécesseurs, parfois pour large partie. Enfin, les humains : chacun dispose virtuellement (c'est-à-dire, de fait) de toute la mémoire de l'espèce, et l'espèce dispose de toute la mémoire des individus, ce qui permet à l'espèce et potentiellement à chacun de ses membres d'avoir une conscience dans l'espace et dans le temps très au-delà de la faible trace que chacun laisse en ce monde. Problème : cette conscience étendue donne souvent aux individus, aux groupes, aux sociétés, la perception fausse d'une capacité de régulation des événements très au-delà de leurs capacités réelles.
Des christs par millions.
Qu'est-ce qu'un “christ”? Un “oint”, une personne qui a “l'onction”. Mais, l'onction de quoi ou de qui? L'onction de tous et sa propre onction. C'est la part la plus difficile, avoir sa propre onction.
Le titre de cet article s'inspire de celui d'un film vu par hasard il y a quarante-cinq ans environ, lors d'un voyage avec mes parents entre chez eux et chez ma grand-mère maternelle, un long voyage, considérant la distance, environ dix jours pour environ sept cent kilomètres. Une de nos stations fut Avignon durant la période du festival et ce film, Des Christs par milliers, était à l'affiche. Je pense qu'il n'a pas du être beaucoup projeté à cause de sa forme, inspirée de celle d'un ou deux films d'Abel Gance, trois écrans diffusant trois films différents en même temps. De loin en loin, les trois écrans proposaient une même séquence ou composaient un panoramique, le plus souvent chaque écran diffusait une séquence différente.
Je n'ai qu'un souvenir imprécis, je crois me souvenir que de temps à autres il y avait une voix off qui ne commentait rien, qui proposait un discours autonome, le reste du temps le son des trois séquences se mêlait, sans superposition de voix. En tous les cas, les voix off n'étaient pas des commentaires de ce qu'on voyait. On peut donner un faux sens à ce film, du genre, “il parle des troubles dans le monde, de la guerre, des souffrances”, alors que ce qu'il visait était, disons, une expérience du monde.
Si vous recherchez avec le titre vous verrez qu'on propose un synopsis mais pour l'avoir vu je vous certifie que ça n'a pas de sens, pour preuve le fait que, selon le réalisateur-scénariste même, l'auteur original est Jean-Sébastien Bach et l'œuvre originale La Passion selon saint Matthieu. Je dis que ça n'a pas de sens à propos du supposé synopsis, c'est tout-à-fait le genre de trucs qu'on rédige pour pouvoir obtenir l'avance sur recette, ce qu'on voit n'est pas “l'histoire d'un gars qui…” mais un oratorio multimédia, musique, chant, voix, sons, bruits, images fixes et mobiles. Le sens de ce film n'est pas un récit linéaire, c'est le film même, c'est l'objet dans sa totalité. On se laisse prendre, on ne comprend rien de chaque partie mais à la fin on comprend tout, et ce tout est la diversité infinie du monde.
Donc, des christs par millions. Des christs ou des martyrs ou des témoins ou des rescapés ou des résistants, bref, ceux qui se lèvent et agissent quand le temps est venu de se lever et d'agir. Après cela, ils laissent la place à ceux qui recherchent un vaine gloire mais vont de nouveau se lever et agir si les temps reviennent. Et chaque fois, la récolte de bon grain est plus belle, la moisson suivante plus grande. Toujours autant d'ivraie parmi le bon grain mais toujours plus de bon grain au temps de la moisson.
Bon ben voilà, cette fois j'en reste à la parabole, ça fait une bonne base de discussion.
Conclusion (provisoire?) au 14 novembre 2024. Faudrait que je songe à parcourir les trucs publiés par Ma Pomme ici et ailleurs, pour trouver tout ce qui pourrait figurer des esquisses, des bases de discussion comme dit dans la dernière ci-avant. Ou non, les recensions me semblent un travail de peu d'utilité, ces bribes de discours sont très bien là où elles sont, au milieu des autres textes publiés par moi, de ma plume ou non. Qu'elles reposent en paix, parfois réveillées de leur sommeil profond par la brève caresse d'un regard qui les parcourt.