Nous vivons dans un univers très simple, rudimentaire, pour le dire mieux. Et qui a un gros défaut pour les êtres vivants, sa tendance massive est d'aller vers l'entropie, vers l'augmentation du niveau général de désordre. Ce qui est antibiotique puisque le trait commun aux êtres vivants est de s'organiser. Un être vivant désorganisé est un être mort. Voilà le point où ça devient moins simple: un être vivant mort? Ben, pour mourir il faut avoir vécu, non? Si.
Fondamentalement, un être vivant ne devrait pas mourir: il doit mourir comme individu mais ce qui le constitue persiste en tant que partie de la vie, ses composantes se dispersent mais sont recyclées et deviennent des composantes d'autres être vivants.
Ah zut! Encore une fois me voilà déçu, je croyais là aussi devoir faire de longs développements pour expliquer les tenants et aboutissants de toute la complexité de la vie, et voilà, à peine commencé déjà terminé... Le principal, le seul problème vraiment pertinent, le seul à considérer, est ce fait assez simple: nous humains tendons à transformer de la matière organique en matière inorganique, donc à réduire le stock de ressources vitales disponibles. Ce qui est dommageable pour l'ensemble de la biosphère mais l'est éminemment pour les individus ayant un haut niveau métabolique, or les humains sont, en eux et en tant qu'êtres sociaux, d'un très haut niveau métabolique, de ce fait réduire le stock de ressources vitales à une très haute incidence sur les humains. Si par malencontre on en vient à un point de rupture ça sera un peu dommageable pour la biosphère, très dommageable pour les humains. Non que ça ait tant d'importance, comme on dit, tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir, m'est avis que, de la vie, il y en aura encore longtemps sur la Terre, par contre il est assez envisageable que les humains soient débarqués du train de la vie dans pas très longtemps, genre entre cent et cent mille ans avec une bonne hypothèse pour quelques milliers d'années. Peu probable cela dit, mais au rythme où ça va, la vie va nous inviter incessamment sous peu, quelque chose comme dix à trente ou quarante ans, à beaucoup ralentir le mouvement si nous n'anticipons pas et ne ralentissons pas de nous-mêmes.
Tout est simple, donc arrêtons de compliquer, de nous complique la vie...