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Billet de blog 25 février 2019

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Séparer les pouvoirs, pourquoi?

Pour qu'ils ne soient pas entre les mains d'un seul. L'analyse fallacieuse du gouvernement française actuel masque la réalité: ils sont séparés mais non isolés, cette séparation vise précisément à faire que chaque pouvoir soit le gardien des autres pouvoirs.

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Mais pas le gardien de tous et pas de n'importe quelle manière. La philosophie politique du gouvernement actuel, étudiée plus précisément dans d'autres billets rédigés par des contributeurs bien plus compétents que moi, est calquée sur la philosophie politique qui articule la sphère dit économique, ce dont se réclame d'ailleurs ce gouvernement le mode de la “gouvernance”, c'est-à-dire de l'auto-régulation, donc de la confusion ou de la division des pouvoirs. L'exécutif multiplie sans fin les “observatoires”, les “conseils” et les “commissions” dépendant de lui et dont il nomme sinon tous, au moins les principaux membres, donc l'exécutif contrôle l'exécutif, il est juge et partie.

Certains contrôles ne doivent pas être possibles, entre autres ni le législatif ni l'exécutif ne doivent exercer un contrôle sur les décisions de justice, ce que d'ailleurs admettent le plus souvent les membres de l'exécutif juste avant de faire ce qu'ils disent explicitement ne pas devoir, ne pas pouvoir faire: ils ne doivent en aucun cas commenter une décision de justice. En revanche, l'exécutif doit exercer un contrôle actif de l'exécution de ces décisions, le législatif contrôler la bonne exécution de ces décisions. Par exemple, le législatif contrôle a priori les missions de l'exécutif par le moyen de la législation qui fixe ses missions, puis a posteriori la bonne exécution de ces missions non dans ses fins mais dans ses moyens.

Bref, comme dit je ne sais plus quel constitutionnaliste (voir ça dans un récent billet du journal, le gouvernement fait de l'enfumage en confondant sciemment séparation et division, les pouvoirs ne fonctionnent pas indépendamment les uns des autres mais complémentairement.


Le billet est: Affaire Benalla: «Qu’ils viennent me chercher!» disait Macron. Sauf s’ils sont sénateurs...

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