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Billet de blog 14 avril 2022

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Mal de crâne

Nous pouvons toujours nous lamenter d’avoir perdu une élection, cela ne changera pas grand à ce qui est. L’élection n’est pas de l’arithmétique ou du calcul de votes qui pourraient basculer dans un sens ou un autre. La conviction intime n’est pas quantifiable.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L’élection n’est que le choix que font des individus en fonction de leurs convictions intimes, à un moment donné et personne ne devrait être en droit de contester cela.

Malheureusement, l’intoxication médiatique et audiovisuelle, à grands renforts de sondages oriente toujours la conviction intime de l’électeur. C’est un piège ! Imaginons une élection sans sondage, les résultats seraient certainement différents.

Certains accusent d’autres de trahison, c’est stupide, ils n’ont fait que participer, avec leur conviction intime, leur vie, leur souffrance ou leur joie du moment, à un processus habituel et récurrent, qui à chaque fois se termine toujours avec le même mal de crâne. Chacun s’est investit avec cœur et conviction à ce jeu électoral, personne ne doit juger.

 Quelle joie électorale avons-nous eu, ensemble depuis le 10 mai 1981, qui s’est terminée dans la grande désillusion deux ans plus tard ? Jamais de cette élection présidentielle ne pourront sortir des lendemains qui chantent. Il faut arrêter de se faire des illusions et toutes les promesses qui seront faites par les deux finalistes d’aujourd’hui, pour séduire et attirer dans leur nasse, les mécontents de gauche, qui veulent changer la société, ne seront jamais, jamais, ô grand jamais honorées.

 Que les forces progressistes, humanistes et écologiques soient en minorité dans ce pays n’est pas une nouveauté, surtout lorsque l’aboutissement du choix électoral, à ce point monarchique se conclue toujours avec le même refrain ; faire en sorte que ce soit le candidat le moins pire qui soit élu et qu’au final, il décide de tout à la place du Peuple.

C’est une démocratie ça ?

 Le fait est que les socio-démocrates ont tournés le dos, depuis fort longtemps à un idéal politique et philosophique ancré dans les théories sociales ou marxistes et que les néolibéraux qui s’apprêtent à rectifier définitivement nos avancées sociales l’on compris avant que nous nous en rendions compte. Ils ont réussi à siphonner dans les partis avides de pouvoir à gauche comme à droite, tous ceux qui ambitionnaient d’accéder aux commandes du pays. Aucune démocratie là-dedans simplement de la course aux postes et à la vie avantageuse que procure, l’accès au pouvoir. La politique ne devrait pas être un métier.

 Quoiqu’il en soit, nous nous retrouvons aujourd’hui avec un large spectre d’une politique néolibérale d’extrême droite, dont l’autoritarisme détruira toute idée de débats démocratiques, de paroles sages, humanistes et d’avancée sociales, quitte à nous plonger dans le chaos. Aujourd’hui les institutions de cette supercherie qu’est la cinquième république, nous imposent de choisir entre deux maladies mortelles, qui n’auront pour conséquences que les souffrances, la violence, la tristesse et la mort. Oui, la mort, à commencer par nos vieux que l’on laisse crever dans leurs mouroirs sordides et rémunérateurs. A ceux que le système hospitalier dégradé ne pourra plus sauver.

 Au lieu de se lamenter, de se disputer, voire de pleurnicher du côté de Lfi, du Pcf, et du Npa, ne serait-il pas préférable de se poser les bonnes questions, ensemble, à commencer par nos propres défaillances ? Comment se fait-il que dans le pays des lumières, ce soit la bêtise, l’égoïsme et la méchanceté qui soient ainsi majoritaires ? Comment pouvons-nous, ensemble, changer l’état d’esprit ambiant ? Allons-nous recommencer les éternelles embrouilles et tambouilles électorales de qui va être à la place de qui, de qui va s’acoquiner avec qui ?

 Il faut d’urgence miser sur la seule élection qui soit de nature à empêcher ces deux malfaisants de gouverner. La législative ! Il nous faut une Assemblée Nationale forte, débarrassée de tous ces godillots, qui jamais pendant cinq ans, n’ont eu à l’esprit le bien du peuple. Sans cela le mal de crâne causé par cette élection qui n’a jamais changé quoi que ce soit dans le quotidien des citoyens, se transformera en maladie grave du corps social.

 La crise climatique que commençons déjà à subir, va éradiquer toute une partie de la vie sur la planète. Mais ça, tout le monde s’en fout et préfère se concentrer sur le feuilleton électoral stérile, avec les sondages qui fabriquent l’élection sur de grands écrans, plutôt que de se concentrer ce qui pourrait orienter des choix politiques futurs, qui nous fassent espérer une vie meilleure.

 Imaginer que nous pourrions continuer à vivre, dans l’insouciance consumériste est une totale stupidité et c’est précisément ce que nous promettent ces deux candidats, qui portent en eux les ferments néolibéraux et toujours très autoritaires, avec les mêmes conséquences au final.

 Crise politique, crise démocratique, crise sociale, révoltes, violences, interdictions en tous genres, à commencer par la liberté de la presse, la libre pensée. La crise climatique est l’aboutissement des ces dérives, elle arrive et va être dévastatrice. Elle se concentre déjà sur les plus pauvres et plus elle s’aggravera et atteindra les classes sociales supérieures et moins la démocratie pourra être appelée pour répondre à la catastrophe. L’avenir est sombre, bien sombre, ce n’est pas le moment de se bouffer le nez, mais plutôt de se serrer les coudes pour penser l’avenir, en empêchant ce couple sordide d’exercer le pouvoir.

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