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Billet de blog 20 mars 2020

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Covid 19 ; Pain béni des salopards

D’aucun, comme moi, se demandait depuis lundi 16 mars dernier - et les annonces du Gouvernement -, quand et comment, ils nous feraient payer les milliards soudainement trouvés, pour faire face à la crise sanitaire.

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Ça n’a pas trainé ! 5 petits jours de confinement, des centaines de morts et un scandale d’Etat qui se profile plus loin et nous y voilà !

 Restez chez vous, mais allez voter !

Restez chez vous, mais allez bosser !

Restez chez vous mais consommez !

Et surtout dans la grande distribution !

Et maintenant si vous ne travaillez pas, bande de tire au flanc, votre employeur pourra utiliser vos congés payés. Et puis tant qu’on y est réduisons la durée des congés payés.

Quant à ceux qui oseront faire valoir leur droit de retrait, qu’on leur envoie la police, comme ce qui vient d’arriver aux salariés (ex-agents) de la Poste.

 Impossible de réagir, nous sommes confinés !

Pas de manifestation. Pas de députés. Plus aucun contre-pouvoir. L’Etat autoritaire, le voici ! Les dernières mesures imposées et soutenues par la droite sénatoriale, seront provisoires disent-ils mais sans limitation dans le temps… Comprendra qui peut ! Toujours le double discours.

 Comment osent-ils encore ? Jusqu’où iront-ils ? Ils ont les mains libres. Le pays est à leur merci, sans aucun moyen de pouvoir contrer les basses manœuvres. La peur tient la population, par la maladie, par la mort, par le chômage, par le dénuement. Et ils osent appeler ça de la solidarité ! L’art de prendre les gens pour des cons, n’a donc pas de limite ? Le cynisme est à ce point ancré dans leurs cerveaux malades d’avidité, de pouvoir et de fric ?

 C’était donc ça, la formule « quel qu’en soit le prix ! » Et la guerre, cinq fois, six fois dans la bouche de ce petit arrogant qui ne sait même pas de quoi il parle. Connaît-il lui l’odeur du sang, de la chair brûlée ? A-t-il entendu une fois dans sa vie le râle d’un blessé par balle ? A-t-il vécu, ce minable petit bourgeois, les bruits de détonations d’un bombardement ? Connaît-til ce minable petit roquet, la violence de la guerre ? La guerre à quoi faut-il s’attendre maintenant ?

 « Petit con de la dernière averse » disait Brassens. Mais où sont nos neiges d’antan, que sont devenues nos forces de résistances ? Où sont les passions sociales qui animaient nos rêves de futures radieux et de lendemain qui chantent ? Face à cette mascarade de démocratie, à ce cynisme permanent à la méchanceté de ces « élites hideuses », nous n’avons plus que des questions… A part, mais qu’est-ce qu’on vous fait ?

 La haine va l’emporter, c’est à craindre avec tout son cortège de violence et de rancœur. Une chose est sûre, rien ne sera plus comme avant et tout fini par changer, alors n’oublions pas, n’oublions surtout pas ces dernières saloperies faites au peuple, car le moment venu nous saurons faire l’inventaire. C’est une promesse et c’est une certitude.

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