Au petit arrogant qui voulu être roi :
Un petit arrogant
Qui voulut être roi
Fut élu président
Par un peuple sans foi
Tous étaient ébahis
Par son verbe enchanteur
Se croyant investi
Du droit des serviteurs
De cette République
Tombée en décadence
Aux banquiers maléfiques
Qui possédaient la France
Le peuple s’aperçu
Des manœuvres perfides
Du vilain parvenu
Au sommet tel un Cid
Représentants du peuple
Au fond des assemblées
Votaient au nom du peuple
Tant de méchancetés
Les hommes et les femmes
Qui avaient choisi là
Ces misérables âmes
Regardant bien ceux-là
Ne voyaient alors
Plus que des corrompus
Cherchant toujours plus fort
Conforter leur abus
Un peuple en gilet jaune
Que personne n’avait vu
Exprima sa colère à l’aulne
De tous ces corrompus
Hélas, le temps fit bien l’affaire
Des ministres hâbleurs
Des banquiers en affaires
Gouvernants de malheurs
Qui firent au devant des écrans
Promesses pour l’avenir
Sortes de changements
Qu’espéraient voir venir
Notre peuple asservi
Devant ce petit homme
Devenu mal choisi
Comme un tyran en somme
Sorte de roitelet
A la sinistre cour
De médias aux aguets
Attendant ses discours
Face aux articles rances
De ces bonimenteurs
Le peuple avec violence
Témoignait ses aigreurs
Les troupes de police
Tapais ou éborgnaient
Mutilaient avec vices
Ces pauvres qu’on emmenait
Quant aux penseurs d’esprits
Aux écrivains lucides
Ils préféraient aux cris
Un silence perfide
Pire encore, il firent à ce roi
Une belle conférence
Sous le regard narquois
Du pays en souffrance
Ce petit homme vil
Fit naitre un grand espoir
Devant sa cour servile
Pour unique auditoire
Le peuple aux gilets jaunes
Ne croyait plus en rien
Et devenait comme faune
Faisant peur aux vilains
Une élection s’annonce
Pour une Europe unie
Mais on ne voit pas l’once
De pensées réunies
Annonçant grands orages
Qui ramèneraient sans doute
L’histoire d’un autre âge
Qu’on croyait dans les soutes
D’un passé révolu où la guerre
Fît naitre de cruels assassins
Dévastant villes et terres
Aux pieds des fantassins
Le danger est bien là
Sous nos regard perdus
Et si nous sommes si las
C’est que sommes cocus.
© Olivier Perriraz avril 2019