En le voyant ce jeudi 27 octobre, je ne puis resister. Fouillant dans ma bibliothèque, j'en ressors ce pamphlet tellement d'actualité. Il y a 160 ans Victor Hugo osait dire. Il osait, ce que trop peu de journalistes osent aujourd'hui. Décrire ce triste personnage, à la tête de l'Etat qui, était en son temps aux affaires. Qu'avons nous vu? Presque le même, que celui décrit Jadis dans Napoléon-le -Petit. Aussi ridicule. Aussi impuissant... Face à lui, deux passe-plats inconsistants, qui ont bien essayé malgré eux quelques remarques. De donner le change, sans être convaincus... Je ne résiste pas au plaisir de partager ces quelques phrases.
Que peut-il? Tout!
Qu'a-t'-il fait? Rien!
Avec cette pleine puissance,
en huit mois un homme de génie eût changé la face de la France, de l'Europe peut-être.
Seulement voilà, il a pris la France et n'en sait rien faire.
Dieu sait pourtant que le président se démène:
Il fait rage, il touche à tout, il court après les projets;
ne pouvant créer, il décrète; il cherche à donner le change sur sa nullité;
c'est le mouvement perpétuel; mais, hélas! cette roue tourne à vide.
L'homme qui, après sa prise de pouvoir a épousé une princesse étrangère est un carriériste avantageux.
Il aime la gloriole, les paillettes, les grands mots, ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir.
Il a pour lui l'argent, l'agio, la banque, la Bourse, le coffre-fort.
Il a des caprices, il faut qu'il les satisfasse.
Quand on mesure l'homme et qu'on le trouve si petit et qu'ensuite on mesure le succès et qu'on le trouve énorme,
il est impossible que l'esprit n'éprouve pas quelque surprise.
On y ajoutera le cynisme, car, la France, il la foule aux pieds, lui rit au nez, la brave, la nie, l'insulte et la bafoue!
Triste spectacle que celui du galop, à travers l'absurde, d'un homme médiocre échappé.
Merci à Victor hugo qui a écrit ces quelques mots dans Napoléon-le Petit.
Chez Actes Sud.