En régime capitaliste, le corrolaire de l'accumulation du capital, c'est l'expropriation des pauvres. Notre époque est à cet égard l'une des plus violentes de l'histoire. On peut pour s'en convaincre lire les travaux de Mike Davis (Le Pire des mondes possibles) qui retrace l'explosion planétaire des bidonvilles mais il suffit aussi souvent de regarder autour de soi: les paysages urbains les plus anodins en apparence portent les traces de l'exclusion à travers l'histoire. La vidéo ci-dessus en fait l'exercice dans la ville de Cambridge, à deux pas de chez moi. Tout y est, par nécessité, à peine ébauché mais les curieux se reporteront aux excellents ouvrages ci-dessous, sélectionnés selon le principe que les meilleurs listes de lecture sont les plus courtes.
Sur les enclosures:
- E. P. Thompson, Les Usages de la coutume (Essais Gallimard)
Sur la relation entre expropriation paysanne et colonisation:
- Markus Rediker et Peter Linebauch, L'Hydre à mille tête (Editions Amsterdam)
Sur la formation du prolétariat anglais:
- E. P. Thompson, La Formation de la classe ouvrière anglaise (Points Histoire)
- Friedrich Engels, La Condition de la classe ouvrière en Angleterre (Science Marxiste)
Sur la politique de Thatcher:
- Andrew Gamble, The Free Economy and the Strong State (Palgrave)
Sur la crise du logement au Royaume-Uni:
- Anna Minton, Big Capital: Who is London for? (Penguin)