« Je regrette que l'on oppose une propagande européenne à une propagande russe », déclare Andreï Makine au Figaro. J'espérais que son interview donne à entendre un point de vue autre et j'y retrouve pourtant toutes les thèses fondamentales de la Russie. L’Europe est « vassalisée » par les USA qui visent rien moins que « l'effondrement de la Russie, l'appauvrissement de son peuple » ; l’Ukraine est l’avant-poste de la politique « belliciste des États-Unis, présents à tous les étages de la gouvernance ukrainienne avant et pendant la révolution du Maïdan »; elle martyrise sa population russophone dans l’indifférence générale, acculant la Russie à venir à son secours. Andreï Makine conclut en inversant totalement les responsabilités : si l’on veut comprendre pourquoi la Russie est en guerre avec l’Ukraine, « il faut le dire clairement : l'Occident est en guerre contre la Russie. » Un tel réquisitoire, précise Andreï Makine, « n'équivaut pas à dédouaner le maître du Kremlin » ; on se demande pourtant ce que Poutine pourrait demander de mieux.
La séduction d’un tel texte, pour un lecteur comme moi, réside dans mes nombreux points d’accord avec l’auteur. Scandalisé comme lui par les guerres en Yougoslavie et en Irak, écœuré par les prétentions américaines à remplir leur « destinée manifeste », j’opine vigoureusement à leur dénonciation. L’image d’une Europe « vassalisée » par les USA me parle - je l’ai certainement employée quelque part. Outré par les politiques antisociales d’austérité imposées à l’Europe du Sud après la crise des subprimes et par les politiques d’ajustement structurel imposées aux nouveaux entrants dans l’Union Européenne, la caractérisation de celle-ci en « monstre bureaucratique » me rappelle également mes propres textes. Dès 2014, j’ai, comme tant d’autres à gauche, suivi les événements de Maidan, par exemple sur le site LesCrises.fr, et j’ai été choqué que les éléments factuels que j’y trouvais ne fassent l’objet d’aucune analyse par les médias dominants (disons, Le Monde), sinon pour les euphémiser.
Tout cela s’emboîte parfaitement. Les Etats-Unis veulent dominer le monde, d’ailleurs ils dominent déjà l’Europe, ils veulent anéantir la Russie, ils ont donc fomenté, à cette fin, l’un de ces coups d’Etats dont ils ont le secret. L’Ukraine était la pointe avancée de l’offensive ; Poutine a riposté – oh ! Je condamne, il n’aurait pas dû. Mais au fait, pourquoi n’aurait-il pas dû ? J’aimerais bien connaître la réponse d’Andreï Makine car enfin, si l’Occident cherche vraiment à anéantir la Russie, et si l’Ukraine extermine les Russophones, n’est-il pas parfaitement justifié de se défendre ? La seule raison de condamner l’invasion qui se trouve dans le texte d’Andreï Makine vaut pour tout le monde et pour personne : il condamne toutes les guerres. Ceci posé, il prévient cependant que « [son] opposition à cette guerre, à toutes les guerres, ne doit pas devenir une sorte de mantra, un certificat de civisme pour les intellectuels en mal de publicité, qui tous cherchent l'onction de la doxa moralisatrice ». On lit aisément entre ces lignes que s’il condamne toutes les guerres, il condamne d’abord la principale, celle dont découle toutes les autres, que les USA mènent contre le monde et surtout contre la Russie.
J’aime la Russie. Tolstoï est l’un de mes écrivains préférés, je connais Boris Godounov sur le bout des doigts, j’aime Emil Gilels et Leskov. Je suis de gauche et bien que je n’aie jamais été ni Léniniste, ni Trotskiste, j’ai développé une hyper-sensibilité à l’anticommunisme primaire qui sert à faire passer en fraude l’idéologie néolibérale. Je sais que la Russie a été mise à genoux par les thérapies de choc imposées par la bande à Friedman après la dissolution de l’URSS. Pour toutes ces raisons, je n’aime pas qu’on fasse du mal aux Russes, et quand Andreï Makine évoque le sentiment d’ « humiliation » qu’ils ont ressenti quand les Etats-Unis ne leur ont pas accordé la place qu’ils attendaient sur la scène internationale, je compatis. Sa vision d’une Europe structurée à un bout par la France et à l’autre par la Russie fait vibrer en moi des fibres centenaires. Vive l’Europe de la culture, à bas l’ordre mondial yankee !
Tout cela est si bien tourné, touche si bien tous mes points sensibles qu’il me faut un moment pour être un peu gêné par des détails. Par exemple ce portrait de Vladimir Poutine au sourire triste, à la voix timide. Un homme qui n’aurait pas d’idéologie et ne serait qu’un « réacteur » - c’est-à-dire que tout ce qu’il fait, c’est en réalité les Etats-Unis qui l’ont provoqué. Il s’avère que j’ai des amis Russes, opposants à Poutine, et je sais qu’ils seraient scandalisés par un si doux portrait.
Ces amis ne ressemblent pas du tout aux Russes qui, selon Andreï Makine, approuvent la guerre. Et ils me racontent des choses sur la politique russe qui sont étrangement absentes du texte de Makine. La brutalité de la politique intérieure d’un autocrate qui, hier, se disait décidé à « purger » la Russie des opposants à la guerre. Mais aussi les interventions militaires en Biélorussie, en Géorgie, en Moldavie, en Syrie…
Au fait, il me revient à l’esprit que cette violence de la Russie dans ses pays voisins a été un facteur décisif dans la volonté des pays de l’Est d’intégrer l’OTAN. Et tout d’un coup, l’expression « Europe vassalisée par les Etats-Unis » prend un sens nouveau : c’est bien, comme aux temps féodaux, pour se protéger d’une menace plus pressante que les pays de l’Est se sont placés sous la protection du Seigneur Etats-Unien. Les USA ont certes prouvé maintes fois, en Amérique du Sud, en Amérique Centrale et ailleurs, qu’ils étaient prêts à toutes les brutalités pour imposer leur loi ; mais s’ils n’ont pas eu besoin d’user de la force pour conquérir l’Europe de l’Est, c’est à la Russie qu’ils le doivent.
Mais il fallait bien que la Russie préserve ses intérêts et sa zone d’influence ! Pourquoi ? Parce que c’est une grande puissance et les Russes un grand peuple. Ils seraient trop malheureux, humiliés, de ne plus l’être. Mais à peine cette réponse m’a-t-elle traversé l’esprit qu’elle rencontre l’écho des discours des promoteurs du Brexit. Les Anglais aussi sont nostalgiques de leur empire. Et les Français voudraient bien encore croire qu’ils ont vocation à exporter les droits de l’homme à coups de canon. Anti-impérialiste, je n’ai jamais eu aucune sympathie pour ce genre de discours ; pourquoi devrais-je en avoir pour les frustrations russes ? Pourquoi ne feraient-ils pas comme tout le monde et ne se contenteraient-ils pas d’exporter le Bolshoï et Dostoïevski ? Comme tout le monde, sauf les USA. Andreï Makine relève la déclaration exorbitante de Joe Biden selon laquelle « l'Amérique va de nouveau régir le monde ». J’espère bien que l’effondrement de l’empire américain se fera de mon vivant. Mais je ne vois pas pourquoi les délires de Biden me donneraient de la sympathie pour les visions eurasistes de Poutine.
Au fait, toutes ces considérations sur le malheur Russe nous ont un peu distraits de ce qui devait être le sujet du texte d’Andreï Makine : l’invasion de l’Ukraine. Manœuvre défensive dans la guerre menée par les Etats-Unis contre la Russie.
Et pourtant. Comment expliquer, si l’Ukraine est la tête de pont de l’offensive américaine contre la Russie, qu’elle ne soit pas dans l’OTAN ? Ce n’est pas faute de l’avoir demandé. Mais les relations entre l’Ukraine et les Etats-Unis n’ont jamais été simples. D’abord opposés à son indépendance par peur du chaos dans l’espace post-soviétique, les USA l’ont contrainte à se désarmer face au voisin qu’elle craignait parce qu’ils ne voulaient pas d’une puissance nucléaire de plus. En contrepartie de ce désarmement, ils lui devaient la protection et lui ont pourtant toujours refusé l’entrée dans l’OTAN qu’elle a incessamment demandée. Au plus fort de la phase expansionniste de l’OTAN (et de l’UE) vers l’Est, ils se sont contentés de lui offrir divers "partenariats" et de l’assister en sous-main. La raison pour laquelle les USA n’ont jamais intégré l’Ukraine dans l’OTAN est évidemment qu’ils savaient parfaitement que la Russie ne l’accepterait pas et qu’ils étaient beaucoup plus anxieux d’éviter une confrontation ouverte avec les Russes que de protéger les Ukrainiens. Les Ukrainiens se sont souvent scandalisé d'être abandonnés dans une zone grise.
Andreï Makine ne mentionne pas les réticences des Etats-Unis à intégrer l’Ukraine dans l’OTAN. C’est que cette intégration n’a aucune importance puisque les Etats-Unis ont de toute façon pris le pouvoir en Ukraine par le coup d’Etat de Maidan. J’avoue, j’avais très envie de croire à cette thèse. Je suis comme tout le monde ; quand je vois BHL à côté d’un dignitaire américain, je pense « coup d’Etat », surtout s’il y a un néonazi à l’arrière-plan. Mais alors que faire des témoignages d’anarchistes et de gens de gauche qui ont également participé au soulèvement de Maidan, qui ont honnêtement reconnu la nature hétéroclite de l’alliage, mais qui se sont tout de même félicités du résultat ? Et que penser des élections qui ont suivi et qui ont validé l’insurrection ? Evidemment, on peut tout imaginer, les élections ne disent pas tout. Combien de chaînes de télévision à la solde des Américains ? Mais combien à la solde des Russes ? Quelles prébendes versées à qui ?
Je ne sais pas le fin mot des événements de Maïdan. Mais n’importe qui s’intéressant à la politique ukrainienne, qui a toujours été polarisée entre l’Est et l’Ouest, sait qu’il est malhonnête de réserver la triche, la fraude et les basses manœuvres à un seul camp. L’Ukraine se trouvait dès son indépendance dans une situation intenable puisqu’elle voulait s’émanciper politiquement de la Russie dont elle était économiquement dépendante. L’Ukraine a toujours vécu entre le marteau du FMI et l’enclume de la Russie ; elle ne pouvait s’affranchir de sa voisine qu’en se soumettant aux purges exigées par les doctrinaires Américains (et Européens). Pour la mener entre ces deux écueils, elle n’a pas eu un Tito mais une série de dirigeants corrompus qui oscillaient d’Est en Ouest selon que cela arrangeait leurs intérêts personnels. Les rivalités entre clans oligarchiques ont dégénéré en rivalités régionales, chacun tâchant de se constituer une base. Pourtant, les oscillations entre l’Ouest et l’Est n’ont jamais donné naissance à un mouvement anti-indépendantiste et rien n’a jamais permis de penser que l’Ukraine voulait redevenir Russe – retrouver son "peuple frère" comme je le lis parfois.
Mais alors comment expliquer la guerre du Donbass ? Question importante puisqu’Andreï Makine en fait l’une des causes de la guerre. Il développe à ce sujet un récit fallacieux très répandu. D’une part, il reprend le chiffre des 13000 morts "russophones" comme s'il s'agissait de 13000 personnes tuées par les forces ukrainiennes dans l'indifférence générale, alors que ces morts sont des deux côtés et principalement des soldats. D’autre part, il omet l’implication de la Russie dans le conflit, donnant ainsi le sentiment qu'elle y aurait assisté impuissante jusqu'au jour où elle a décidé de le faire cesser, alors que le conflit aurait probablement cessé bien plus tôt si la Russie s'en était désengagée.
Andreï Makine fait toutefois preuve d’une étonnante modération dans son évocation des sulfureux mouvements néonazis ukrainiens : il admet volontiers que l’Ukraine n’est pas un pays nazi. Pourtant la présence de ces commandos reste l’une des causes de la guerre car elle « ravive chez les Russes le souvenir de la Seconde guerre mondiale et des commandos ukrainiens ralliés à Hitler », ce qui « donne du crédit, à leurs yeux, à la propagande du Kremlin ». Pour couper l’herbe sous le pied du Kremlin, « des journalistes occidentaux auraient dû enquêter sérieusement sur cette influence et l'Europe condamner la présence d'emblèmes nazis sur son territoire ». Je suis entièrement d’accord avec Andreï Makine : la présence des néonazis Ukrainiens a été scandaleusement euphémisée par les médias pendant les événements du Maidan parce qu’elle ne cadrait pas avec le récit dominant. Le gouvernement ukrainien a par ailleurs joué un jeu très dangereux en intégrant ces groupes à son armée régulière ; et il semble évident qu’ils se sont livrés, dans la guerre du Donbass (et ailleurs) à des crimes de toutes sortes. J’aurais cependant aimé qu’Andreï Makine ajoute que le facteur le plus favorable à l’essor de ces groupes, c’est Poutine lui-même. Comme le montrent leurs scores lamentables aux élections, les mouvements néonazis dépérissent en temps de paix et prolifèrent en temps de guerre, et l’invasion Russe leur offre une opportunité en or. J’aimerais bien savoir aussi comment les Russes, si profondément antifascistes, perçoivent les milices non moins nazies que Poutine a déployées dans le Donbass. Mais il n’en dit rien puisque l’implication de la Russie dans le conflit semble ne pas exister à ces yeux.
Andreï Makine oublie que la Russie a annexé la Crimée ; il ignore qu’elle a nourri le conflit au Donbass ; ce faisant, il occulte ce que tout le monde peut savoir en ouvrant un livre d’histoire, à savoir que la Russie a toujours considéré qu’elle avait un droit de regard sur l’Ukraine et n’a jamais renoncé à la Crimée pour des raisons de prestige et de sécurité. Plus rien n'existe hormis la thèse d’une guerre menée par les USA à la Russie. Depuis l'effondrement de l'URSS, les Etats-Unis ont joué avec le feu, comme les dangereux irresponsables qu’ils sont, donnant à l’Ukraine le sentiment qu’elle était protégée alors qu’elle ne l’était pas et à la Russie le sentiment qu’elle était menacée quand elle ne l’était pas. Si la Russie avait envahi l’Ukraine en 2004, c'est-à-dire après les guerres en Yougoslavie et en Irak, alors que l'OTAN et l'UE s'étendaient à toute vapeur et après la "Révolution orange", je n'aurais pas douté qu’ils répondaient à l’expansion américaine. Mais ce qui saute aujourd'hui aux yeux, c'est que les USA n’ont aucune intention d’entrer en conflit avec la Russie, c’est pourquoi ils ne voulaient pas de l’Ukraine dans l’OTAN et c’est aussi pourquoi ils ne la défendent pas aujourd’hui.
Ceci posé, l’attitude de Poutine apparaît sous un jour tout autre, et beaucoup plus clair. C’est l’absence de réaction à son annexion de la Crimée qui l’a conduit à revoir ses ambitions à la hausse ; après avoir tenté de saper l’intégrité de l’Ukraine en alimentant les conflits dans l’Est, il a décidé de forcer la décision en marchant sur Kiev, ce qui se révèle plus difficile qu’il ne l’aurait imaginé. Ce n’est pas la menace des USA qui l’a décidé mais sa propre volonté de puissance, ainsi peut-être que l’espoir de retrouver, deux ans avant des élections qui pourraient voir se reproduire les troubles de 2011, la popularité acquise après l’annexion de la Crimée. La guerre lui donne, par-dessus le marché, l’occasion de renforcer encore son emprise totale sur la société Russe qu’il entend désormais "purger" de ses opposants – ces Russes opposés à la guerre qu’étrangement Makine ne mentionne pas.
Andreï Makine ouvre son interview en confessant la tristesse que lui inspire une guerre fratricide. Il se remémore le temps « de l'entente entre les peuples : à l'université de Moscou, personne ne faisait la différence entre les étudiants russes, ukrainiens et ceux des autres républiques soviétiques… » Il conclut en rêvant à la restauration de cette belle entente. Il faudrait pour y parvenir, dit-il, revenir en 1992 et admettre qu’on s’est trompés. On aurait dû construire « une Europe sans armes, sans blocs militaires, une Europe composée de sanctuaires de la paix ». Belle formule, aussitôt contredite par la suivante : « Les deux garants de cette architecture auraient été la France et la Russie, deux puissances nucléaires situées aux deux extrémités de l'Europe, chargées légalement par l'ONU de protéger cet ensemble. » Sans armes, autres que les armes nucléaires Françaises et Russes. Dieu sait pourquoi les pays d’Europe de l’Est n’ont pas eu la clairvoyance de comprendre tout le bonheur qui les attendait sous la tutelle Russe.
Je ne pensais pas, en commençant ce billet, donner un point de vue aussi négatif sur le texte d’Andreï Makine. Certains éléments m’avaient troublé au point de me décider à écrire, mais j’en avais été touché. Ce sont les lectures répétées qui ont fini par me convaincre que, loin de participer à l’émergence d’un point de vue libre des propagandes européennes et russes, il n’était que la réitération de la seconde, nimbée d’humanisme et de références littéraires.
C’est une stratégie extrêmement efficace que de camoufler l’impérialisme Russe dans la dénonciation de l’impérialisme Etats-Uniens. Ce camouflage n’a pas seulement pour effet de justifier plus ou moins obliquement une guerre atroce au motif qu’elle ne serait qu’un épisode défensif d’un grand conflit occulte. Il finit par brouiller totalement ce que devraient être les identifications de militants anti-impérialistes. On ne peut pas à la fois prétendre soutenir les Ukrainiens qui résistent à l’envahisseur et les accuser d’être eux-mêmes les véritables agresseurs. On ne peut pas non plus se prétendre solidaire des Russes opposés à la guerre et valider tous les motifs pour lesquels cette guerre est menée. Les opposants à Poutine ne tiennent pas du tout les mêmes propos qu’Andreï Makine. Ils dénoncent un despote aussi prompt à broyer ses opposants intérieurs qu’extérieurs et ils désirent sa chute. Ils savent que les motifs du conflit ne sont que propagande nationaliste à destination des Russes, habilement tournée pour séduire les souverainistes de droite ainsi que les anti-impérialistes de gauche.
Il est aisé de céder aux sirènes d’une puissance qui, drapée dans les oripeaux de l’antifascisme, se présente en victime des Américains honnis, surtout quand on flatte habilement, comme le fait Andreï Makine, nos propres fantasmes de puissance nationale en nous peignant à ses côtés au sommet d’un nouvel ordre continental. Il me semble que le seul point de vue internationaliste est celui qui peut se construire au point de rencontre des gauches Ukrainiennes et Russes qui luttent, chacune dans leur pays, contre des oligarques et des nationalistes fanatisés, c’est-à-dire contre les formations classiques des rivalités entre puissances capitalistes. Il est difficile de discerner les points nodaux où se rencontrent les courants véritablement anti-impérialistes. C’est peut-être que ces nœuds sont à faire.