Oui, oui... Il a sans doute fait des erreurs : un dazibao placardé dans le dos mais toujours en marche, Emmanuel Macron poursuit son chemin... de croix ; un mea culpa déjà esquissé en novembre 2018, dès la naissance du mouvement des Gilets Jaunes.
L’acte de contrition se poursuit : Oui, oui... il n’a pas réussi à réconcilier le peuple français avec ses élites (moi). Oui, il voudrait que « chacun retrouve la maîtrise de sa vie, de son destin, et qu'il y ait un chemin de justice ». C'est beau non ?
Sous solide escorte après son long discours (interview ?) du 14 juillet, le monarque bientôt déchu va « au contact » de son peuple dans le Jardin des Tuileries... Pitoyable tentative de renouer un dialogue impossible pour celui « qui a fait ce que j’avais dit que je ferai » (sic) ! A trop vouloir le cacher, cette circonstance « fortuite » met un peu plus en évidence son mépris de classe intrinsèque pour ce peuple en éternelle crise de confiance.
Quelques minutes plus tôt, il était presque bien, tout à son « affaire ». Les lèvres humectées, Léa S du service public (?) minaudait devant lui, lançant des œillades enamourées au séducteur de cour de récréation.
Jeux de miroirs, mires des égos ; l’entre soi fonctionne à plein. Une musique douce remplace les voix, le niveau de connivence est parfait... Cela s’appelle une interview politique.
A plusieurs reprises, Léa S interroge Emmanuel M sur son envie... de rempiler en 2022. Va-t-il se dévoiler ? Et voilà notre saint homme se donnant (attention formule) « le droit de voir grand et loin, pour bâtir un pays différent dans dix ans ». C'est beau non ?
Pour l’heure, le nouveau chemin « Macrorien » rime avec Gérald Darmanin. Les éditorialistes se perdent en conjectures sur les raisons de la nomination à haut risque du nouveau ministre de l’Intérieur. Il aura suffi d’une conversation « d’homme à homme » Aujourd’hui, l’homme de l'intérieur dénonce une chasse à l’homme. Marlène Schiappa s’occupera des femmes. Avec EDM à la Justice, ça devrait le faire...
Ouf, le premier policier de France va pouvoir pleinement se consacrer à la sécurité républicaine. Décidemment, l’Histoire bégaie. Nous voilà invités (non merci) à revivre les premiers pas de Nicolas Sarkozy à Beauvau.
Merde, merde... Sorti des oubliettes, Sarko se pose en recours si jamais l’aventure Macroniste venait à tourner court sur son « nouveau chemin ».
Pas de nouveau chemin sans nouveau guide...
Voilà JC, notre nouveau PM, l’homme des 600 jours.
Avec sa déclaration de politique générale, le « Pradéen » vient de passer péniblement son baptême du feu oratoire. Une heure d’ennui profond devant la représentation nationale qui s’en remet à peine. Tout droit sorti d’une archive de l’INA, notre « Mr Déconfinement » est devenu par magie « Mr Territoires », un mot qu'il a prononcé 25 fois en une heure.
Ah... Les Seventies, les Trente Glorieuses, la figure du Général, la mythologie de la DS... Invétérés fumeurs de moquette, les communicants Élyséens (ou ce qu’il en reste) ont osé nous pondre du « Castex Gaulliste social ». C’est bon ça coco... allez, tant qu’on y est : on ressuscite le Commissariat général du Plan et on file les manettes au « visionnaire de Pau » pour le calmer !
« Avec sa sémantique IIIème République, Jean Castex, c’est la France éternelle ! Rien de mieux pour en finir avec l’idée de start-up nation », confie un marcheur historique tout content de ce grand bluff de la réinvention.
« Nouveau chemin » ou chemin de ronde ?
Du haut de la muraille de Fort-Château qui le protège de l'extérieur, le monarque regarde le monde d’en bas où s’agite "son" peuple livré à ses tristes passions.