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Billet de blog 4 octobre 2021

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Vaccins reconnus par l'OMS: une avancée pour les pays du Maghreb

Le 21 Septembre dernier, le gouvernement français a accepté de reconnaître, sous conditions, les deux vaccins chinois, déjà reconnus par l'OMS, mais non reconnus par l'Autorité européenne du médicament. Cela ouvre la possibilité, pour les ressortissants du pays du Maghreb, notamment, de voyager.

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Le 21 Septembre dernier, l'OMS ainsi que le gouvernement français ont reconnu les deux vaccins chinois Sinovac et Sinopharm, sous certaines conditions, pour les ressortissants vaccinés à l'étranger. Jusqu'à présent, seuls 6 vaccins, pour l'établissement du pass sanitaire, étaient reconnus par l'Autorité européenne du médicament (EMA), entre autre Pfizer/ Biotech, Moderna, les deux vaccins à ARN messager, Astrazenneca, le vaccin anglo-suédois, à ADN vecteur, et Johnson and Johnson, notamment. Rappelons que le pass sanitaire, entré en vigueur, en France, mais également dans de nombreux pays européen,  (France, Espagne, Italie, par exemple), depuis la fin du mois de Juillet, impose, pour voyager, notamment, mais aussi, à des degrés divers, pour fréquenter les espaces culturels ou les terrasses de café, soit un certificat attestant d'un schéma vaccinal complet, soit un test PCR ou antigénique négatif de moins de 72 heures, soit un certificat attestant d'un rétablissement du COVID, datant de moins de 6 mois et de plus de 11 jours. Dans les pays du Maghreb notamment, de nombreux citoyens étaient vaccinés par l'un des deux vaccins chinois, ou bien par le vaccin russe, Spoutnik, lequel n'est reconnu ni par l'OMS, ni par l'autorité européenne du médicament (EMA). Dorénavant, les personnes vaccinés par le vaccin chinois, depuis plus de 4 semaines, pourront se voir adresser une injection de vaccin à ARN (Pfizer ou Moderna), pour compléter leur schéma vaccinal. Rappelons que le vaccin chinois est reconnu comme moins efficace que les deux vaccins Pfizer et Moderna.

 La nécessité de la vaccination est une évidence pour éviter de contracter une forme grave de la maladie, et diminuer le risque d'une hospitalisation que ce soit pour des soins conventionnels ou en réanimation, en cas de détresse respiratoire importante. La vaccination peut également avoir pour effet de diminuer le risque de contamination. En France, comme dans l'ensemble des pays européens, avec quelques disparités en fonction des pays, la couverture vaccinale est d'environ 80 pour cent pour une population en âge d'être vaccinées. En France, la vaccination est recommandée pour les personnes âgées de plus de 12 ans. L'effet bénéfique de la vaccination se manifeste notamment par la baisse importante du degré de saturation des services de réanimation, occupées désormais à 30 pour cent pour des patients COVID, alors qu'il était beaucoup plus élevé au début de l'été. Et ceux alors que la pandémie a fait près de 110 000 victimes en France, depuis le début de la pandémie.

  Le pass sanitaire imposé, notamment en France, a été critiqué pour ses atteintes aux libertés, même s'il a eu pour effet de faire monter sensiblement le degré de vaccination et de convaincre certaines personnes naturellement réticentes à la vaccination. Outre la nécessité d'être contrôlé, lors de la fréquentation d'espaces culturels, dans les cafés et ou les grandes surfaces, et malgré un assouplissement de la règle pour ce dernier motif, l'obligation du pass sanitaire s'impose naturellement pour le personnel soignant, et des conséquences graves pour ceux qui refuse de s'y soumettre. Pour les personnes vaccinées à l'étranger, l'instauration du pass sanitaire, et du certificat de vaccination n'a pas été sans conséquence sur leurs possibilités de voyager et de se déplacer, notamment pour les pays situés en zone rouge, parmi lesquels les pays du Maghreb. l'autorité européenne du médicament ne reconnaissant que 6 vaccins, jusqu'au 21 Septembre dernier. En effet, le déplacement de ressortissants originaires de pays situés en zone rouge nécessitait des motifs impérieux, pour ceux qui n'étaient pas vaccinés ou ceux dont le vaccin n'était pas reconnus par l'autorité européenne du médicament, ce qui créait une discrimination de fait. La reconnaissance par le gou-vernement français des deux vaccins chinois vient combler cette anomalie. En Tunisie, où la pandémie a occasionné 25 000 décès, la vaccination prend de l'ampleur, depuis l'afflux de dons, au mois de Septembre, après un départ tardif et catastrophique en Mars dernier....

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