Mardi 7 Mai 2017, avait lieu, à l'occasion de la journée internationale des femmes, une conférence, à Tirana, en Albanie, intitulée "les femmes à la direction politique", en présence de madame Radjavi, et de personnalités et de militantes du mouvement d'égalité de divers pays. Le choix de la capitale albanaise ne doit rien au hasard: c'est à cet endroit, dans différents camps ou centres d'accueil, qu'ont été rappatriés, en 2016, la grande majorité des anciens résidents de la ville d'Achraf, puis du camp Liberty, en Irak, parmi lesquels se trouvent un nombre important de femmes, ayant participé de manière très active pour défendre la cause de leur mouvement, en faveur de la démocratie et l'égalité des sexes, contre la dictature religieuse, actuellement au pouvoir en Iran. Ironie du calendrier:, cette réunion publique se déroulait quelques jours seulement après le 50e anniversaire de la mort de Mohammad Mossadegh, le 5 Mars 1967, ancien premier ministre, figure de proue du combat pour la démocratie en Iran, et renversé par un coup d'Etat en 1953.
La présidente élue du Conseil National de la Résistance Iranienne a salué chaleureusement les participant(E)s d'une foule en liesse, lors de la réunion de Tirana, au son de "l'hymne à la joie", également hymne européen, et en distribuant des roses rouges aux militant(E)s de son mouvement, venu(e)s l'accueillir.
Dans son discours, madame Radjavi a rendu notamment hommage aux femmes combattant pour la liberté en Iran, notamment dans tous les secteurs de la vie économique et sociale, et dénoncé l'oppression et l'exploitation organisée notamment par la théocratie de Téhéran, par l'instauration, en particulier d'un apartheid sexuel virulent et systématique. Elle a notamment cité en exemple les militants et militantes réfugiés en Albanie, et leur combat difficile, depuis la ville d'Achraf, puis du camp Liberty, pour résister à eur écrasement et/ou leur reddition, parfois au péril de leur vie.. Elle a notamment expliqué que le rapatriement "en sécurité" de ces militants en Albanie, malgré les souffrances endurées en Iraq, constituait une victoire pour le mouvement de l'OMPI, et une défaite pour les mollahs. Pour donner du sens à la réunion du jour, elle a mis en avant l'expérience de son mouvement dans le leadership des femmes et l'accession de celles-ci aux plus hautes fonctions, dans la direction politiques, et comment ce combat a été conquis de haute lutte, dans un souci d'égalité. Elle a décrit ce combat pour l'égalité des sexes, comme une cause d'émancipation, contre "l'exploitation et la marchandisation". Madame Radjavi a remercié les personnalités présentes sur place lors du rassemblement, et cité madame Danielle Mitterand, notamment, ainsi que l'anthropologue Françoise Héritier, comme soutien moral important, ces dernières années, en faveur des anciens résidents d'Achraf. La Présidente élue Maryam Radjavi a également dénoncé le rôle néfaste joué par le régime de Téhéran, non seulement dans l'intégrisme, mais également dans l'exportation du terrorisme, notamment dans le soutien millitaires des pasdaran à la dictature de Bachar El Assad, en Syrie, et également dans le soutien à des milices intégristes en Iraq, qui commettent des exactions et/ou attentats contre les populations civiles et autres forces militaires présentes également sur place. Au même moment, ce jour là, se tenait justement une conférence de presse, en Angleterre, conduite par monsieur Struan Stevenson, président de l'Association européenne pour la liberté en Irak, pour dénoncer "le rôle destructeur du corps des gardiens de la Révolution Islamique (pasdaran) au Moyen Orient".