Jeudi 10 septembre se déroulait une visioconférence organisée par EELV sur les déplacements à Paris, notamment la place prise par les transports en commun, le vélo, et la cohabitation avec l'automobile. L'adjoint aux transports de la ville de Paris, David Belliard, en a profité pour présenter son projet, dans la mandature à venir, en matière de transports et déplacements dans la capitale.
Il a, dans un premier temps, développé ses priorités, dans la mandature à venir, qui reposent sur 3 axes: il a notamment insisté sur le problème de pollution que subissait la ville de paris, à cause de la circulation automobile, et expliqué qu'il souhaitait, de ce fait, favoriser la création de rue piétonnisées, à proximité des écoles, au moins pendant les horaires d'entrée et de sortie des écoles. Il a exposé ses autres pistes de reflexions, comme la réduction des places de stationnement automobile, en surface, à Paris, et le développement du vélo dans la capitale et les communes environnantes de la petite couronne notamment.
Sur le cas des écoles, des cas de pollutions ont été constatées et de contaminations, par la circulation automobile, auprès des élèves de ces écoles. Depuis, 90 écoles ont été piétonnisées, récemment, c'est-à-dire que la circulation automobile, y est interdite, à proximité. L'adjoint au transport prévoit, dans la mandature de piétonniser 300 écoles, sur les 1150 existantes, dans la capitale. Une intervenante s'est interrogée sur la pertinence de ces objectifs, sur le plan quantitatif. Un autre intervenant, militant du 17e arrondissement, a pointé du doigt, la pollution que subissait les établissements scolaires de son arrondissement, et réclamé des détecteurs de pollution, notamment pour évaluer la teneur en dioxyde d'azote dans ces établissements.
Sur la question des stationnements, des États Généraux seront proposés en Novembre, pour étudier la possibilité de réduire l'offre de stationnement automobile en surface, au profit du stationnement souterrain, sous utilisé. L'adjoint au transport envisage de diminuer de moitié l'offre de stationnement automobile en surface, notamment les places de parkings, et s'interroge sur l'utilisation qu'il pourrait faire, en matière de politique des transports, concernant la surface libérée. Le but étant de favoriser d'autres modes de circulation à l'intérieur de la capitale. L'adjoint au transport envisage également de revoir le plan de circulation de la capitale, en proposant de supprimer la circulation de transit automobile, de part et d'autre de la capitale
Un autre point a été fait sur la volonté de la mairie de paris de développer et de péreniser les "coronapistes", mises en avant à l'occasion de la période du confinement, dans la capitale. 45 pistes de "coronapistes" ont été installées, provisoirement, à Paris, et au sein de la petite couronne, et l'objectif était de péréniser ces pistes, durablement, et d'atteindre l'objectif de 50 kilomètres de nouvelles pistes cyclables, si possibles, pérénisées, très rapidement. Un objectif de concertation avec la préfecture de police de Paris, les mairies d'arrondissement, notamment d'opposition, et les associations de développement du vélo, notamment le réseau "métropolitain" est souhaitable et envisagé, pour permettre d'aboutir à des propositions concrètes et constructives, en la matière. La coronapiste de la rue de Vaugirard a été évoquée, notamment. A terme, est évoquée la possibilité d'offrir une continuité pour la circulation en vélo, sur l'ensemble du territoire de la capitale, pour que celle-ci devienne 100 pour cent cyclable. Un intervenant a évoqué la question de vélib' et de l'adaptation de l'offre de service par rapport à la demande: David Belliard a indiqué que l'utilisation de Vélib' était en augmentation exponentielle, avec 400 000 abonnés actuellement - un record - dont 120 000 à 130 000 utilisateurs par semaine, et qu'il étudiait la possibilité d'améliorer le service, en matière de qualité et d'offre de service, même s'il constate que vélib', qui était en perdition, il y a encore 3 ans, avec l'interruption temporaire de service, renaissait de ses cendres, depuis. Il envisage, également, une politique de l'apprentissage de l'utilisation du vélo, dans les écoles, notamment les écoles primaires. David Belliard prévoit également de développer une politique de prévention et de sécurisation de la circulation, notamment par le biais de la police municipale, même s'il était opposée à celle-ci, initialement, pour verbaliser et prévenir les accidents de la route, causés, entre autre, par des automobiles ou des scooters, vis-à-vis d'autres usagés de la rue, et réduire les points de vulnérabilité, en la matière. Il prévoit de développer les vélobox pour l'ensemble des usagers du vélo, et des plans arceaux, pour le stationnement de ces vélos.
L'autre point abordé a été la question des transports en commun. Ile de France mobilité est parvenu à un accord avec l'État, pour que ce dernier finance le déficit de 2,6 milliard d'euros généré notamment par le confinement et la grève des transport de décembre dernier. Malgré tout, des questions demeurent en suspens, puisque les transports en commun ne sont actuellement qu'à 60 pour cent de leur capacité maximale, en matière de fréquentation, du fait de la pandémie, et qu'il faut donc s'attendre à un déficit structurel, en la matière. Un autre point qui pose question est celle des investissement et de leur financement, en matière de transport en commun, pour assurer la qualité de service en matière de déplacement. Malgré tout, David Belliard affirme sa satisfaction de voir que l'État a prévu de programmer le financement du développement du T3, dans les années à venir, dans le cadre du plan de relance, pour achever la boucle tout autour de Paris. Il réflechit également sur la possibilité d'augmenter la vitesse commerciale de circulation des bus dans la capitale, qui est insuffisante selon lui.
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