La fête nationale du 14 juillet a été endeuillée par un attentat tragique sur "la promenade des anglais" à Nice. L'attentat a été revendiqué par Daech. Le mode opératoire, (l'utilisation d'un camion de 19 tonnes pour écraser des badauds et touristes venus contempler le feu d'artifice) rend tout à fait crédible cette revendication. On s'intérroge néanmoins sur les motivations du tueur: apparemmenet déséquilibré et violent, mais conscient de ces actes, à-t-il agi par vengeance personnelle? Volonté suicidaire? ou a-t-il adhéré pleinement, bien que tardivement à la cause djihadiste.? la question reste posée, et aurait pu également se poser lors de l'attentat homophobe d'Orlando, aux Etats Unis.
les groupes djihadistes sont obsédés par la mort et n'aiment pas les lieux de vie. c'est d'abord charlie hebdo qui avait été mitraillé, à cause de la liberté d'expression que ce journal incarne: son message anticlérical et caustique ne plait pas aux intégristes de tous bords. Ce fut ensuite le Bataclan, qui a été frappé, dans un quartier vivant et cosmopolité de Paris. Les djihadistes ont vu dans cette salle de spectacle un lieu de débauche qu'il fallait détruire.. Enfin, "la promenade des anglais", lieu symbolique par excellence, a été frappé. Il s'agit d'un lieu très fréquenté l'été à nice par des badauds et des touristes. le "philosophe de la vie", Nietsche, y trouva source d'inspiration, à la fin du 19e siècle. On pourrait citer également l'école juive de Toulouse, il y a 4 ans, qui fut mitraillée, (ce qui occasionna la mort de plusieurs enfants)., par un djihadiste, au profil de délinquant.
un certain nombre de questions restent en suspens. Le problème de l'intégration et/ou des discriminations reste une évidence, de manière générale, même plus de 50 ans après la décolonisation. La question des mémoires est toujours en senspens, et jamais réglée. Le contexte international également: ce que l'on a appelé le "printemps arabe" de 2011 ne laisse plus guère de place à l'optimisme, avec notamment le carnage en Syrie et en irak, et son flot de réfugiés mal répartis sur le continent européen. La jeune démocratie tunisienne est bousculée et fragilisée. Enfin, le rôle joué par l'islam radical dans tous ces dérapages semble une préoccupation à prendre en considération...