Cet été , des militants commémorent le 25 anniversaire du massacre des prisons en Iran . A la fin de la guerre Iran/ Irak , l' Ayatollah Khomeiny, furieux que son autorité soit contestée ( l' organisation des Moudjahidine du peuple , notamment, s' était engagée contre lui ) , ordonna alors le massacre de tous les prisonniers politiques qui refusaient de lui prêter allégeance : une fatwa fut même rédigée , qui désignait de Mohareb ( " hostile à Dieu " ) , tous ceux qui , de près ou de loin , contestaient l' autorité du régime alors en vigueur en Iran . Dès lors, près de 30000 prisonniers politiques furent exécutés en un seul été . Notons que cette fatwa qui consiste à punir tous les éléments " hostiles à Dieu " , est toujours en vigueur aujourd' hui, et sert toujours à châtier les éléments séditieux qui manifestent contre le régime .
A l' époque , Khomeiny avait été sans pitié, n' épargnant pratiquement aucun prisonnier, malgré l' opposition de l' Ayatollah Montazéri, qui était destiné à lui succéder, mais qui fut dès lors écarté du pouvoir, et placé en résidence surveillée jusqu' à la fin de ses jours . Khomeiny mourut quelques mois après la publication de sa fatwa : une légende tenace raconte que , ne pouvant supporter de rencontrer autant de résistance contre sa politique, il but le calice de la mort, et s' éteignit après avoir accomplit sa vengeance .
Aujourd' hui, la question de renvoyer les auteurs de ces crimes, après l' ouverture d' une commission d' enquète , devant un tribunal international, sur le modèle du tribunal pour l' ex Yougoslavie, par exemple , est légitime . La création d' un tel tribunal nécessite le vote du Conseil de Sécurité de l' ONU . On notera au passage que les qualifications de crimes contre l' Humanité, voire de génocide ( la volonté d' alors de détruire un groupe politique dans son intégralité était évidente ) ne sont pas prescriptibles dans le temps .Il est donc possible et nécessaire d' instruire ce dossier !