Mercredi 7 Janvier dernier, la rédaction de Charlie Hebdo a été décimé par un attentat horrible qui a tué 12 personnes, précédant de peu une prise d'otage meurtrière dans un magasin casher ou 5 personnes de la communauté juive ont péri dans des conditions ignobles. Suite à la mort des trois terroristes, poursuivis par les forces de police, ces assassinats odieux ont été revendiqués par Al Qaida dans la Péninsule Arabique, organisation à laquelle les trois meurtriers avaient prêtée allégeance.
Néanmoins, on ne peut que rappeler certaines similitudes entre ces meurtres et la fatwa de mort édictée par l' Ayathollah Khomeiny, il y a 25 ans environ, contre l' écrivain Britannique Salmann Rushdie, pour ses libres propos tenus sur le prophète Mahomet, et qui heurtaient la conscience des mollahs iraniens.Cette fatwa est toujours en vigueur, 25 ans après, et Salman Rushdie vit toujours dans la clandestinité depuis cette époque, encore aujourd'hui, comme l'a rappelé madame Radjavi, Présidente de l'OMPI, lors d'une réunion publique à Pontoise, le 11 Janvier dernier, et qui a condamné fermement ces attentats contre Charlie Hebdo, ainsi que ceux perpétrés contre la communauté juive, à Vincennes. Selon elle, l'Islam qu'elle reconnait interdit la vengeance contre des propos jugés "blasphémateurs" par certains, et elle a rappelé le principe de liberté de la presse, et la nécessité d'une société basée sur la tolérance, la pluralité des opinions, et la démocratie, compatible, selon elle, avec l'Islam de la République.
En Iran, le journal d'opinion " Ya Lessarat" , du groupe " Ansar Hezbollah" , et proche du Guide Suprême, s'est ouvertement félicité de l'attentat perpétré contre Charlie Hebdo, qualifié de punition légitime contre les " blasphémateurs" du prophète Mahomet. Le Guide Suprême quant à lui, a rejetté la responsabilité de ces attentats sur les occidentaux, fustigeant leur prise de position hostile à Bachar El Assad, dans le conflit Syrien, et leur attitude à l'égard des musulmans, en général. A Téhéran même, des journalistes et citoyens, qui souhaitaient se rassembler par solidarité avec les rassemblements parisiens.en hommage à Charlie Hebdo, ont été empêchés de manifester par les forces de l'ordre, ce qui souligne l'hypocrisie des mollahs, et la complicité morale de ceux ci avec les terroristes, auteurs de ces actes odieux.