Le 17 Avril, des gardiens de prisons ont effectué une descente dans la prison de Evine, pour inspecter les lieux et procéder à des fouilles, en tenue antiémeute .Entre 30 et 50 prisonniers ont été blessés, lors de cette intervention très musclée des forces pénitentiaires . 4 personnes ont été transférées dans un hôpital hors de la prison. Plusieurs personnes auraient été placées en isolement et auraient reçu des coups de matraques, lors de ce transfer. N'ayant reçus pratiquement aucun soin, et ayant été laissés dans un état déplorable, la plupart des prisonniers blessés, regroupant de nombreux opposants politiques, dont des sympathisants de l'OMPI, ont entamé une grève de la faim depuis, pour protester contre les mauvais traitements et l' absence manifeste de prise en charge médicale dont ils ont été victimes .
Sur les causes de cette répression brutale dans la prison de Evine, les avis divergent : il semblerait qu' une vague de protestations et de manifestations a éclaté, au sein de la prison, suite au transfert de 6 prisonniers, en isolement, dans une autre prison de la banlieue de Téhéran, en attente de leur exécution. Les gardiens de la prisons de Evine, ainsi que les pasdarans, seraient intervenus, pour punir les prisonniers émeutiers de leurs protestations . Pour le porte parole de la Sécurité Nationale du Parlement Iranien, en revanche, ces gardiens auraient pris l'initiative de fouiller les prisonniers, soupçonnés d'envoyer des messages illicites, par le biais de matériel informatique dissimulé clandestinement dans la prison, au rapporteur des Nations Unies aux Droits Humains, Ahmed Shaheed .
La nervosité du régime semble monter d' un cran, malgré l'accord signé avec les occidentaux sur le nucléaire iranien, et la population, excédée par la brutalité de ses dirigeants, semble saisir toute occasion manifeste pour faire entendre sa voix, et protester contre le bilan catastrophique des mollahs, dans le domaine des Droits Humains . Madame Radjavi, ainsi que Reporter Sans Frontière, ont demandé une enquète indépendante par le Haut Commissariat des Nations Unis pour les Droits de l' Homme, sur le Raid de Evine, et une demande d'inspection régulière des prisons iraniennes par le Comité International de la Croix Rouge, pour mettre à jour, de manière transparente, les zones de non droit dans les geôles des mollahs . Pour Madame Radjavi, les relations économiques des pays occidentaux avec l'Iran doivent être conditionnées par une amélioration sensible du respect des Droits Humains dans ce pays .....