Alors que, début Juillet, un accord sur le nucléaire iranien est intervenu, entre la République Islamique et les 5+1 de l'ONU, et que des chefs d'entreprises français doivent se rendre prochainement à Téhéran, quelques voix s'élèvent pour déplorer et condamner l'aggravation de la situation des Droits de l'Homme en Iran, et regretter que les relations avec ce pays ne soient pas conditionnées à une amélioration des Droits Humains.
Selon Amnesty International, plus de 700 personnes ont déjà été exécutées en Iran, depuis le début de l'année 2015, c'est=à=dire que le nombre d'exécutions de l'année 2014 sera très largement dépassé à la fin de l'année 2015. L'Iran exécute des mineurs délinquants, ce qui est contraire aux traités internationaux. Il applique la peine de mort pour les minorités ethniques et religieuses, pour trafic de drogue également. Il exécute également parfois des migrants sans papier. Des membres du comité consultatif des Nations Unies, parmi lesquels Jean Ziegler, ont exprimé leur vive inquiétude au sujet des violations des Droits de l'Homme en Iran, et ils ont condamné les malveillances du régime iranien à l'égard des réfugiés iraniens à l'étranger, notamment à Achraf et au camp Liberty, ce dernier subissant un véritable état de siège et un blocus médical très éprouvant, puisque 163 habitants de ce camp sont décédés depuis 2009, soit faute de soins médicaux soit suite à des attaques militaires sanglantes. Le 5 Août dernier, le Haut Commissaire aux Nations Unies Zed Ra Al Hussein a condamné les exécutions en proposant des stratégies alternatives aux exécutions. Il est à noter que d'importants responsables politiques du gouvernement Rohani, dont l'actuel ministre de la Justice, ont été impliqués dans le massacre de 30000 prisonniers politiques en 1988, ce qui constitue un crime contre l'humanité.
Les défenseurs des Droits Humains regrettent également l'apartheid sexuel que subissent les femmes en Iran, depuis plusieurs décennies. Une loi en préparation au Majli ( Parlement iranien ) propose, sous prétexte de protéger le Hidjab et la pudeur, de supprimer leur permis de conduire à des iraniennes surprises au volant, par les autorités policières, sans le port du voile. De même, cette loi en préparation, demande l'interdiction, sous peine d'emprisonnement ou d'amende,, de toute promiscuité entre les hommes et les femmes dans la Fonction Publique! Consciente de cette répression grandissante, l'ancienne députée canadienne Raymonde Falco a demandé l'exclusion de l'Iran de la conférence des femmes de l'ONU, traitant de l'égalité de genre et de l'autonomisation des femmes.
Ainsi, un certain nombre de défenseurs des Droits de l'Homme doutent que l'accord obtenu sur le nucléaire iranien représente un " espoir pour les Droits Humains, une victoire pour la paix, et une ère nouvelle pour le développement de la société civile iranienne ", comme l'ont souligné les promoteurs de cet accord.