Alors que l'europe était endeuillée par les attentats terribles de DAECH à Bruxelles, confirmant la menace terroriste de l'islamisme radical et de l'intégrisme, contre les démocraties, la diaspora iranienne préparait les festivités du nouvel an iranien ( "Norouz": le nouveau jour), qui marque le passage de l'hiver au printemps, et se caractérise par un message de fraternité, de solidarité et de liberté, contre l'obsurité de la tyrannie, comme l'explique le poète iranien Hafez.
Cette cérémonie ou fête qui s'étale sur 13 jours provient d'une très ancienne tradition perse, multimillénaire ( 3000 ans avant notre ère), issue de la religion zoroastrienne, célébrant le culte de Zarathoustra. Fêté dans de nombreux pays d'Asie Mineure ( Iran, Inde, Ouzbékistan, Tadjikistan, Afghanistan, Azerbaidjan), cette cérémonie populaire a notamment échappé à la chape de plomb des mollahs iraniens, qui n'ont pas osé l'interdire ou l'effacer du paysage national. Elle persiste au sein de toutes les couches de la population, malgré la diversité multiculturelle de cette région
Comme l'explique le poète Ferdoussi, la fête de Norouz célébrait initialement le couronenement d'un roi perse, entre la terre et la voute céleste, à la manière d'un soleil éblouissant. Cette fête mythique vise à honorer les forces de la nature contre l'obscurité de l'hiver, et à mettre en valeur "la bonne parole, la bonne pensée ou la bonne action". Le jour du printemps, les iraniens, accompagnés d'un personnage à la barbe et aux cheveux blancs, appelé Amoz Norouz, prennent un repas sur une table soigneusement décorée de 7 objets ou mets symboliques, comme la fleur de jacinthe ou des oeufs colorés, par exemple, signes de fertilité et de bonheur, et qui visent à chasser " le mauvais oeil et les mauvais esprits ". Cette cérémonie du repas du nouvel an, est souvent précédée, de quelques jours, de la "fête du feu", ou fête du Mercredi, autre évènement important et populaire chez les iraniens: ceux-ci allument un petit feu, à l'aide de morceaux de rameaux secs et de broussailles, qu'ils enflamment au coucher du soleil, et au dessus duquel ils sautent gaiement.
En cette nouvelle année 1395 du calendrier iranien, l'espoir d'une victoire future de la démocratie, de la Liberté et de la paix, contre la barbarie, est un voeu que l'on peut émettre, notamment daans un pays comme l'Iran, qui interdit le chant des femmes, ou qui édite une fatwa de mort contre un écrivain comme Salman Rushdie, parce qu'il est devenu athée, après avoir renoncé à sa foi musulmane. Eternel retour....