Clotilde Reiss est une étudiante française placée au centre de l'actualité malgré elle. La politique l'a prise en otage. Lâchement. D'autant plus que le pouvoir se servira d'elle à sa libération pour faire sa promotion.
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Parle-t-on de son amour pour la culture perse et de son intérêt pour les Iraniens ? Non.
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Parle-t-on de la corruption de l'Iran entretenue par les sociétés occidentales et à laquelle se prêtent les Imams ? Non. Une alliance objective s'affirme par la convergence des intérêts de la dictature théocratique et du business occidental, au même titre que ce dernier se compromet en cautionnant le système concentrationnaire chinois dont il tire profit..
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Parle-t-on des propos du président de la République va-t-en guerre ? Non.
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Toutes ces négations expliquent la situation actuelle de Clotilde Reiss. Elle est la victime d'une logique qui se moque d'elle comme de son intérêt à une culture plutimillénaire et du peuple iranien. Sa situation pose les limites de l'action politique française et du style incantatoire. Elle interpelle chacun sur l'indécence politique.
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On ne peut que réclamer la libération de cette jeune femme prise en otage par un gouvernement de lâches (1) - s'en prendre à des femmes témoigne de son courage politique - et abandonnée par un autre gouvernement irresponsable - on n'envoit pas ses jeunes ressortissants étudier dans des pays et tenir ensuite des discours qui les mettent en péril : "Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner a admis que son arrestation était "sans aucun doute" signe de tension entre la France et l'Iran." (La Libre Belgique)
C'est à se demander qui est le plus méprisant des deux, et voir, le plus mysogine.
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LIBEREZ CLOTILDE REISS !
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(1) L'histoire ne nous habitue pas beaucoup au contraire.