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Dire que le verdict est indulgent quand l'auteur de l'asasssinat est condamné à perpétuité est surprenant. Il n'existe aucune sanction plus lourde dans l'échelle des peines. Dire que ce n'est pas assez consiste donc à relancer le débat sur la peine de mort.
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Compte tenu de l'interprétation extensive de la notion de terrorisme en France qui s'applique dorénavant à des actes de dégradation, un tel débat ne semble pas judicieux pour se dérouler dans un environnement politique menaçant (Hadopi, intedire les cagoules, ...).
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La proximité ce débat avec le discours politique engendre un grand malaise, nonobstant l'instrumentalisation de la souffrance de la famille et de la victime.
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L'agitation et la manipulation médiatique qui se sont emparées de la justice ne sont pas digne d'une démocratie. Cette nausée s'ajoute au vertige d'un discours promouvant la violence institutionnelle, la paranoïa sécuritaire. La discrimination policière a récemment été établie. Tout cela n'est que la conséquence d'une doctrine politique sans honte, consacrant la discrimination au sein des institutions de la République. Le comble du pays des droits de l'homme.
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Il n'est pas à l'honneur d'un avocat de se faire ainsi le promoteur de la peine de mort en discréditant l'appareil judiciaire censé rendre la justice à laquelle il collabore. Un avocat se plaignant d'un verdict peut s'interpréter comme un aveu d'incompétence.
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La communautarisation du procès est malsaine. Elle devient paradoxale quand un "philosophe" médiatique s'en fait le chantre. La sagesse du philosophe paraît cruellement absente de cette personne critiquée par ailleurs pour son manque de rigueur.
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Voilà les coupables de l'abjection à entretenir leur fonds de commerce. Ils ne se soucient pas des vicitmes de l'incendie, qu'en bons pyromanes de la pensée, ils attisent par leurs propos préemptoires.
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La justice n'est pas la vengeance. Elle est son opposée. Elle est là pour assurer la paix civile, réparer les fautes, appaiser les douleurs.
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Ce qui se passe dépasse largement ce que pense une grande partie des juifs, qui sont même lassés de voir la souffrance de leurs parents être ainsi instrumentalisée pour servir d'obscurs intérêts.
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Des juifs d'Israel militent contre l'utilisation abusive de la Shoah.
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Juif est une religion. Sont également "sémites" les Arabes et les Palestiniens.
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Il serait temps d'arrêter de vouloir classifier l'humanité - et la parquer comme du bétail - comme le faisaient les nazis, et les positivistes avant eux, pour tenter d'établir des démonstrations prospèrant dans la confusion et ne faisant qu'entretenir la haine.
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Ce qui s'exprime aujourd'hui autour de ce procès démontre l'absence de progrès intellectuel réalisé en 100 ans.
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L'antisémitisme n'a pas de sens ; sinon une raison politique étrangère au souci de préserver les populations civiles d'Israël ou de Gaza. Ces tensions répondent à des objectifs politiques et commerciaux.
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Des subtilités permettent de soutenir que "ne sont pas sémites les Arabes et les Palestiniens. Est sémite la langue des Arabes et des Palestiniens. La notion de "sémitisme" apparaît tout d'abord dans le champ philologique, notamment par opposition aux langues dites indo-européennes, absolument pas dans le champ racial. Ce qui introduit le "sémitisme" dans le champ racial, c'est bel et bien l'antisémitisme, mot forgé par Wilhelm Marr pour désigner le combat contre l'influence prêtée aux Juifs et aux seuls Juifs : pas l'influence prêtée aux Arabes et aux Palestiniens. Ce qui, bien entendu, ne signifie pas que les Arabes ou les Palestiniens ne puissent pas être victimes de racisme ou être eux-mêmes (comme les Juifs) racistes".
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La distinction scientifique de l'altérité est le socle des politiques discriminatoires. Le succès des empreintes d'ADN n'y est pas étranger (sans jeu de mots).
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La lecture de la vie de Wilhelm Marr est très éclairante sur la genèse de l'antisémitisme.
Une contradiction apparaît clairement entre l'appréciation large du mot sémite pour les langues et l'interprétation étroite du mot antisémite. Cela constitue une incohérence.
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Il est paradoxal, en effet, de préserver une définition étroite, tirée de préjugés racistes, là où la science établit une communauté linguistique, une unité culturelle.
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C'est donc témoigner de beaucoup de considération à Marr et sa pensée que de respecter sa définition. A quoi bon les découvertes de la science ? Quel progrès fait la société pour lutter contre le racisme si elle perpétue les distinctions spécieuses de ceux qui l'ont promu ?
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La science ne peut cautionner une telle incohérence et l'histoire n'est pas une excuse. C'est la raison pour laquelle je préfère une interprétation large du terme antisémite. La perpétuation de telle subtilités nauséeuses n'est pas faîte pour favoriser le rapprochement entre les peuples. Bien au contraire, elle entretient la confusion dans les esprits.
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Le mot juif ne s'écrit pas avec une majuscule (c'est comme catholique, protestant, musulman, ...). Il est même bienvenu d'éviter de le faire parce que les nazis l'écrivaient avec une majuscule (les noms communs commencent tous par une majuscule en allemand).
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La connerie explique bien plus sûrement le comportement d'un meurtrier que sa couleur de peau ou la religion de sa victime. La bêtise et l'ignorance font le lit de la violence. La majorité actuelle dégraisse les écoles et remplit les prisons. Elle donne raison aux Fofana, pas aux Halimi. L'avocat - qui a sa carte à l'UMP - devrait profiter de cette opportunité pour faire avancer le débat posé par la famille de la victime et en prévenir utilement les causes. C'est à ne rien comprendre sinon de l'intérêt de cette majorité présidentielle.