Dans un premier temps, des militants ont été empêchés de venir porte de Paris : bloqués par les « forces de l’ordre ».
Pendant ce temps, avant le début de la manifestation, deux spectacles de rue ont permis de faire comprendre la situation avant la loi Macron, avant la loi El Khomri ; puis après ces deux lois.
Le tout avec 6 personnes ayant créé ce spectacle de 6 minutes, sous l’égide du « théâtre de l’opprimé » bien connu sur Lille.
Ensuite la manifestation a démarré. On pouvait craindre une baisse de manifestants, surtout après ce qui s’était passé le 12 mai et avec le gros titre en première page de « la Voix du nord » en date du jour. Ce ne fut pas le cas.
Rue de Paris, pas de problème ; arrivée au croisement avec l’avenue Kennedy ; il était prévu d’aller à droite, puis vers la gare ; le plus gros de la manif est passé sans encombre. C’est alors que les « forces de l’ordre » se sont interposés … sans qu’il y ait eu motif à déplacement de ces gendarmes calmement garés sur le coin de la rue. Ils voulaient manifestement isoler la fin du cortège pour aller à la chasse aux « casseurs ».
La consigne avait été donnée aux marcheurs dès le départ -après analyse de ce qui s’était passé le 12 mai- : rester groupés. C’est ce qui s’est passé ; les manifestants devant les « forces de l’ordre » (on pourrait d’ailleurs les appeler dans ce cas les « forces du désordre ») ont fait demi-tour pour soutenir les personnes qui allaient être isolées. Ce qui fait que, après force bruits, force soutiens, les « forces du désordre » se sont repliées avenue Kennedy, à gauche de la rue de Paris !
Tout au long du cortège, on était bien « protégé » par ces forces du désordre. Également par 7 camionnettes qui clôturaient la manif ! Et la BAC en civil.
Un détail à ne pas oublier : non seulement, on était protégés sur nos arrières mais un hélicoptère assuraient encore notre sécurité dans les airs : on est vraiment bien chouchoutés !
Tout cela pour dire que l’on était bien entouré par toutes ces forces de l’ « ordre ».
Une première analyse des faits connus de toutes et tous
Ces forces de l’ « ordre » se disent mal aimées ; elle obéissent à des ordres qu’on leur donne : elles obéissent pour créer un climat tel que les médias pourront parler des casseurs et faire croire que ce sont les manifestants les mauvais. Le témoignage écrit dans Politis montre bien qu’elles obéissent à des consignes qui sont des choix politiques : elles obéissent.
Le climat n'est plus celui de fin novembre 2015. A cette époque, la manif n’était pas autorisée - état d’urgence oblige ! ; certaines personnes ont emprunté un parcours non prévu : les forces de l’ « ordre » n’ont pas bougé et tout ce beau monde a atterri avec l’autre manifestation grand place, sans casse, dans la joie. Ensuite, sans que cela soit prévu, la suite s’est déroulée -de façon « illégale »- dans la même atmosphère , rue Faidherbe, rue du Molinel et place de la République : Il n’y a eu aucun problème, aucun heurt.
Maintenant, les "forces du désordre" ont des consignes : on l'a déjà vu jeudi 12 mai dernier ! Et il ne faut surtout pas croire que ce sont les nommés « casseurs » qui ont fait dégénérer la manif : il y a eu des forces du « désordre » qui se sont infiltrées dans la manif pour créer à un moment donné le problème que l’on sait.
En tout cas, cette manif du 17 mai montre bien dans quel pays on est : il y aura affrontements fréquents ... il y aura des morts un jour … à Lille ou ailleurs. Et le pouvoir en place assumera jusqu’au bout, malgré la casse, son pouvoir de répression.
Cela devient très grave ... mais c'était prévisible compte tenu de la montées en puissance des mouvements sociaux et de nuit debout : il faut casser ces mouvements ... par tous les moyens : montrer qu'il y a des casseurs ; ne surtout pas dire que ces casseurs sont en grande partie de flics qui viennent pour déconsidérer le mouvement .…
Une bonne nouvelle avant la manif des forces du « désordre » de ce jour : ils ont un grand supporter en la personne du chanteur Renaud : il a embrassé un flic. Voir la chanson en fin d'article en date du 10 mai sur www.quieryavenir.fr.
Un petit détail : certains journaux savent compter le nombre de membres des « force de l’ « ordre » blessés -grâce aux informations dignes de bonne foi de la part du ministère de l’intérieur ! Les forces de police ont même retrouvé ce lycéen qui a agressé "sauvagement" un de ces valeureux défenseurs de l’état de droit. Par contre, ils ont du mal dans leurs statistiques à chiffrer le nombre de blessé-es du côté manifestants -ils n’ont pas le bon logiciel ! Ils n’ont pas encore réussi à trouver le bon policier qui a tiré, crevant l’oeil d’un manifestant : et pourtant ils cherchent !
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Commentaire reçu ce matin
Douce france cher pays de mon enfance ....
J'ai terminé la manif qui a duré près de 3 heures étant donné les multiples arrêts dus à la présence en grand nombre de CRS casqués de policiers en civils etc .la police a essayé à de multiples reprises de casser le cortège mais les syndicats CGT ont encadré complètement la manif et ça a été compliqué pour eux d'y arriver. .je n'ai jamais vu une telle manif autant perturbée par la police, dès le départ porte de Paris les CRS ont créé une pagaille au niveau du camion du syndicat solidaires en coupant le cortège il y a eu des sifflets de réprobation et un mouvement de personnes , ..arrivée place du théâtre et du général De Gaulle nous avons dû nous asseoir pour attendre de pouvoir passer....et avec le Ps au pouvoir c'est honteux ! qu'est ce que ça sera si la droite revient ... Les manifestants étaient tranquilles il n'y a eu aucune échauffourée même à l'arrivée place de la préfecture et plusieurs personnes sont restées sur les lieux bien après le départ de la majorité des manifestants pour la nuit debout.
On sent la colère monter chez les manifestants et ce n'est pas un bon calcul de l'état de faire monter la mayonnaise avec les forces de l'ordre qui ne créé que du désordre.On a l'impression que les ingrédients sont là pour faire un mouvement comme en mai 68 où la jeunesse a commencé à être dans la gronde et maintenant le monde du travail commence avec les routiers et autres à en être.