C'est immanquable, la chute sera rude pour Macron et sa clique quand le bilan sera trop lourd et quand les médias cesseront de relayer son discours.
L'histoire le montre : tous les pouvoirs qui ont exercé une action antisociale et antidémocratique, qui ont cautionné la corruption et les oligarchies, qui ont fait leur beurre sur la haine, la division et l'exclusion des minorités, sont aujourd'hui identifiés dans les livres d'histoire comme des éléments néfastes. Ils laissent des mauvais souvenirs, ils sont des contre-exemples à ne pas suivre. Nul besoin de lorgner du côté du IIIè Reich. Les royaumes esclavagistes, la France de Pétain, l'Espagne de Franco, la Russie de Staline, les Etats-Unis de Reagan, la Chine de Mao et maintenant de Xi Jinping, le régime des ayatollahs favorisé par le consensus occidental, les pouvoirs renversés lors du "printemps arabe", l'Israël de Sharon, les régimes de la Françafrique, la Libye de sont aujourd'hui presque unanimement considérés comme des faiseurs de malheur. La France de Hollande et de Sarkozy laissent surtout des souvenirs de manipulations, de politiques sécuritaires et de mesures injustes.
Pourtant, tous ces pouvoirs ont été plébiscités en leur temps. Tous ont incarné l'espoir auprès d'une grande partie de l'opinion, trompée par les discours et détournés des réels enjeux.
Même de grandes empires, même des régimes qui semblaient puissants, même des gouvernements qui s'appuyaient sur des alliances fortes, avec une diplomatie efficace ou des montages financiers en béton : les pouvoirs qui se sont bâtis sur la manipulation, à l'heure des bilans, sont toujours brocardées. Ils laissent le souvenir de leurs méfaits et des mensonges qu'ils ont entretenus.
C'est ce qui adviendra pour la France d'Emmanuel Macron. Soyez-en sûrs.
Dans 20 ans, quand ce type aura 60 ans, qu'ils trainera des marmites quand d'autres traînent des casseroles, que sa carrière apparaîtra comme une succession de stratégies de com' foireuses et d'alliances bidon, il ne suscitera que la moquerie. Dans 20 ans, les défiance vis-à-vis des pouvoirs autoritaires aura enflé, les formes de luttes et d'auto-organisation auront évolué, les moyens de transmission de l'info se seront généralisés. Chaque combat contre le capitalisme et l'obscurantisme politique aura enfanté de 1000 nouveaux combats. Et Macron apparaîtrait encore comme un grand homme ? Non, bien sûr. Quand le peuple est trompé, sa vérité triomphe toujours. Faisons confiance au temps et apprenons de nos erreurs.