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Billet de blog 16 mai 2022

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devenir végétarien ?

3 ans aujourd'hui que j'ai décidé de devenir végétarien, ça se fête.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Aujourd'hui ça fait pile 3 ans que je suis passé du côté végé. Le déclic est venu d'un coup, en 1 seconde, en écoutant ce documentaire diffusé sur France Culture une 1ère fois en 2019 : "Les paradoxes de la viande".

Comme cette décision peut paraître insurmontable et/ou pas naturelle, je précise que j'étais un vrai viandard, et qu'avant ce jour-là il me paraissait trop difficile de devenir végétarien — mais que, pourtant, la transition a été facile. Je ne peux l'expliquer que par une seule raison : le choix de mettre mon mode de consommation en accord avec mes connaissances et mes conviction. (Bon allez je fais un aveu : quand on me propose de la viande d'animaux élevés en liberté et abattus respectueusement, j'accepte. Mais c'est très précieux et c'est très rare.)

On sait tous, désormais (à moins de garder les yeux absolument fermés) comment se déroulent les vies des animaux destinés à l'alimentation. On a vu les reportages de L214. On sait tous dans quelles conditions de souffrance la grande majorité de ces animaux sont nourris, transportés, entassés puis tués. On sait tous désormais ce que ça implique de violences, de souffrance y compris pour les employés des abattoirs, de mal-être, bref, on sait tous quelle réalité on continue à cautionner quand on mange des animaux.

Chaque jour en France, 3 millions de bêtes deviennent la viande qu'on mange. Ce que le traçage indique mal (ou pas du tout), c'est que cette viande vient le plus souvent d'usines à animaux qui contreviennent aux recommandations et aux normes d'élevage. On est en droit de savoir que ces bêtes subissent ce qu'on l'humain a créé de pire pour exploiter et détruire les formes de vies, et que notre expérience humaine la plus proche, c'est les camps de concentration et les charniers. On est en droit de savoir que les bêtes d'abattage ont le plus souvent vécu des formes de tortures légalisées au nom du dieu Profit. Que la moitié de ces bêtes viennent des circuits de l’abatage rituel. Que l'augmentation des cadences de travail dans les abattoirs provoquent de grands stress et de longues agonies pour les bêtes, et des pathologies lourdes pour les employés (abatteurs, saigneurs, coupeurs, désosseurs, éviscérateurs...). Que l'on a installé ces abattoirs loin de nos vues pour nous éviter d'être témoins de ces méthodes. Et que les veaux souriants dans des jolies prairies, comme on en voit sur les emballages, c'est franchement à l'opposé de la réalité.

Il y a 3 ans je me suis dit que si de grands consommateurs de viande et des sportifs de haut niveau pouvaient supprimer la viande de leur régime, c'était possible pour moi... et notez bien, je n'ai pas eu besoin de compléments alimentaires payés trop chers chez Biocoop.

Essayez ! On peut connaître quelques moments de manque (au bout de 2 semaines j'avais une méchante envie de charcuterie), mais au final c'est plus facile à vivre. Pour un présent plus empathique et plus écologie, soyons végétariens (ou +).

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