pascal b

Abonné·e de Mediapart

70 Billets

1 Éditions

Billet de blog 6 janvier 2012

pascal b

Abonné·e de Mediapart

9 semaines de prison préventive pour un soupçon politique.

pascal b

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Une action contre la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), a eu lieu à Toulouse, en juillet 2011 (cf le communiqué du "comité contre la répression des mouvements sociaux" ci-dessous): des excréments furent jetés par des personnes masquées sur les bureaux et les ordinateurs dans les locaux de la PJJ à Labège (près de Toulouse). La PJJ serait accusée par ses attaquants  d'être responsable de la répression accentuée contre les mineurs, de leur emprisonnemement, du suicide d'un mineur. Selon moi, l'action des syndicats CGT et FSU de la PJJ va clairement à l'encontre de telles assertions. Mais peu importe ici.
Mi- novembre, quatre jeunes militants ont été arrêtés; ils ont nié toute participation à cette action.
Depuis, ils sont en prison. Noël en prison. Le Nouvel An en prison. Un emprisonnement "préventif" à durée indéterminée.
Parmi les quatre personnes emprisonnées, deux sont originaires de Poitiers: Serge et Sami, où je les ai connus, un peu. Ils furent militants lycéens puis militants étudiants (une année) à Poitiers avant de partir vivre et étudier à Toulouse.

Quatre jeunes sont en prison pour des actions dont ils nient être les auteurs, actions qui n'ont pas été des violences physiques. Ils sont manifestement victimes de la reconstitution de la célèbre "loi anti-casseurs", de sinistre mémoire et de terrible actualité. C'est pour leur engagement politique anticapitaliste qu'ils sont emprisonnés.

Exigeons la libération des quatre inculpés de Toulouse. Immédiatement!


Voici un communiqué du "Comité contre la répression des mouvements sociaux de Poitiers":
Déjà six semaines de détention « provisoire» pour les inculpé-e-s de Labège !
Libération et arrêt des poursuites pour les « inculpé-e-s de Labège » et d’ailleurs !
(Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux – antirep86@free.fr
Collectif liberté pour les inculpé.e.s du 15 novembre Toulouse : nonalepm@riseup.net
(etc...))
Soutien financier pour les frais de justice et la cantine en prison : envoyez vos chèques
à l’ordre de « Maria », CAJ, c/o Canal Sud, 40 rue Alfred-Duméril, 31400 Toulouse.
Le 14 novembre dernier à Toulouse, une dizaine de personnes ont été interpellées au cours de la rafle menée par une centaine de gendarmes mobiles dans sept lieux d’habitation, et quatre d’entre elles sont depuis incarcérées à la maison d’arrêt de Muret.
Ils et elles sont, avec une autre jeune femme, poursuivis pour «
participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destruction ou de dégradations de biens » ;« violence commise en réunion sans incapacité » ;« dégradation
ou détérioration du bien d’autrui commise en réunion ».
Des chefs d’inculpation très lourds, au regard des faits qui leur sont imputés, et pour lesquels ils et elles nient toute participation – l’action réalisée à la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) de Labège, le 5 juillet dernier, par une dizaine de personnes qui ont déversé des excréments sur des bureaux et des ordinateurs, et laissé sur les lieux des tracts dénonçant à juste titre l’accentuation de la répression à l’encontre des mineurs.
Depuis, quatre des personnes inculpées demeurent ainsi détenues sans que l’on sache pour combien de temps encore, et alors que le soutien matériel (argent, livres, vêtements, courrier) qui leur avait aussitôt été apporté est resté bloqué en tout ou partie pendant des semaines, de façon à les couper du monde extérieur et à faire pression sur elles pour les faire craquer.
Par deux fois, la demande de mise en liberté provisoire réclamée par deux d’entre eux a été refusée sous des prétextes
qui sont de plus en plus clairement l’appartenance à une «mouvance politique ».

Par ailleurs, des prélèvements de leur ADN ont été effectués contre leur gré pendant leur garde à vue – le refus qu’elles y ont toutes opposé leur vaudra un procès le 9mai prochain –, et le tribunal prétexte attendre le résultat de ces prélèvements pour les maintenir en détention en se gardant d’avancer la moindre date concernant leur libération.
La situation des « inculpé-e-s de Labège » rejoint en fait celle de nombreuses autres personnes placées en détention « provisoire » dans diverses geôles françaises pendant des mois et des mois. Les innombrables lois sécuritaires votées depuis une dizaine d’années – et appliquées
en particulier à l’encontre d’une certaine jeunesse criminalisée sous les étiquettes « ultra-gauche » ou «mouvance anarcho-autonome » – permettent en effet à l’Etat français de s’asseoir désormais en toute légalité sur la «présomption d’innocence » censée être à la base de sa
justice, créant un véritable délit d’opinion dans un silence presque parfait.
La solidarité montrée aux personnes qui se trouvent jetées dans le collimateur policier et judiciaire fait de plus facilement l’objet d’une répression violente.
D’imposantes forces de gendarmerie mobile ont par exemple encerclé la manifestation organisée à Toulouse le 17 décembre
en soutien aux « inculpé-e-s de Labège » en voulant disperser brutalement ses quelque 200 participant-e-s après les avoir soumis-e-s à un contrôle d’identité. Que cette manifestation ait malgré tout et heureusement pu se tenir un peu plus tard prouve combien il est important de ne plus laisser faire.
 Dans la nuit du 31 décembre la police a pénétré dans les locaux de la radio canal sud où une émission était réalisée en direction
des taulards.
Réagissons et exprimons notre solidarité.

PS. Le 20janvier, libération d'un des quatre.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.