Il faut aussi faire la paix à Sciences Po Strasbourg !
Communiqué du SNESUP-FSU de l’Université de Strasbourg,
Le 15 octobre 2025
Après les 1200 morts israéliens du 7 octobre 2023, après les 67 000 morts palestiniens et 150 000 blessés, après tant de vies détruites, chacune et chacun se félicite de la libération des otages israéliens et des perspectives de paix qui se dessinent au Moyen-Orient. Mais le conflit israélo-palestinien laisse Gaza entièrement détruite et nous lègue les questions brulantes du respect du Droit international et de la nature des crimes de masse qui ont été commis pendant les deux années écoulées.
Ce conflit laisse aussi des séquelles dans l’Université française, et en particulier dans les Instituts d’études politiques où la liberté d’expression et d’organisation des étudiants soutenant la Palestine a été confrontée à des incriminations récurrentes d’antisémitisme et a fait l’objet de nombreuses entraves. Certaines directions d’établissement et des présidences d’université, faisant fi des franchises universitaires, ont été promptes à réquisitionner les forces de l’ordre et à poursuivre les étudiant·es mobilisé·es en section disciplinaire.
Sciences Po Strasbourg a traversé elle aussi une année de fortes tensions, principalement en raison de la polémique autour du partenariat entre l’École et l’université israélienne Reichman. L’obstination de la direction à vouloir défendre ce partenariat en faisant valoir une certaine conception de la liberté académique, aussi bien que la pugnacité de ses opposants qui disposaient d’arguments solides pour le dénoncer, ont conduit à des instrumentalisations politiques, des démissions institutionnelles, des blocages de bâtiments, des interventions des forces de l’ordre et des difficultés d’organisation et de fonctionnement de l’École. Il en a résulté des situations de souffrance au travail pour un nombre significatif de personnels, de tout statut. Les syndicats de la FSU, avec d’autres organisations, sont intervenus à plusieurs reprises pour que la direction de l’université apporte le meilleur soutien possible aux collègues en difficulté.
Alors que la rentrée universitaire laissait espérer une accalmie, la nouvelle direction de Sciences Po Strasbourg prenait l’initiative de lancer un Forum pour la paix. Initiative louable, mais pour le moins maladroite, en raison du choix du premier conférencier qui ne pouvait que prêter à polémique : selon le Comité Palestine de Sciences Po Strasbourg, Eric Danon, ancien ambassadeur de France en Israël, se serait rendu coupable d’apologie de crimes contre l’humanité en assumant publiquement que « 50 000 ou 60 000 morts » palestiniens étaient « éthiquement » acceptables si cela conduisait « à la destruction du Hamas ». 25 organisations politiques, syndicales et associatives appelaient à un rassemblement devant l’IEP le 9 octobre, pour protester contre la programmation de ce conférencier. La veille des tags antisémites recouvraient les vitres du bâtiment, sans qu’aucun lien ne puisse être établi entre l’organisation du rassemblement et les tags odieux qui maculaient l’IEP et faisaient le tour des médias. Le Comité Palestine de Sciences Po Strasbourg dénonçait immédiatement et fermement ces tags dans un communiqué.
Le 9 octobre, alors que la conférence était déprogrammée et qu’une centaine d’étudiants et de militants pacifiques étaient rassemblés, les forces de police s’apprêtaient à appliquer des mesures de dispersion, sur réquisition de la présidente de l’université. Les négociations d’un militant de la FSU avec la police ainsi que la présence d’une députée ont permis d’éviter une intervention inutile et contreproductive des forces de l’ordre, qui était programmée dès les premières minutes du rassemblement. Enfin, dans un communiqué paru le même jour, la présidente de l’Université, Frédérique Berrod, défendait la liberté d’expression et condamnait fort justement la violence.
Mais elle commettait, elle aussi, deux maladresses. La liberté d’expression, composante de la liberté académique, ne consiste pas dans la liberté de tout dire et ne saurait être un blanc-seing accordé à une personne qui a tenu des propos susceptibles de constituer une apologie de crimes contre l’humanité. Par ailleurs, l’assimilation à peine voilée de la violence insupportable des tags à la violence supposée des étudiants et des militants mobilisés en soutien à la Palestine (« C’est bien cette violence, drapée dans la revendication d’une manifestation d’idées politiques prétendument humanistes qui a conduit aujourd’hui un homme à renoncer à faire une conférence… ») est profondément choquante. Nous renvoyons sur ce point à l’expression libre et courageuse de nos collègues de l’IEP (tribune à lire et signer ICI).
Le SNESUP-FSU appelle à faire preuve de vigilance critique et de modération. Il appelle à mettre fin à toutes les formes de confusionnisme et d’amalgame. Toute critique de la politique israélienne ne saurait être ramenée à de l’antisémitisme. Plus avant, il invite la communauté d’enseignement et de recherche à promouvoir une conception de la liberté académique qui intègre la responsabilité éthique et sociétale des chercheurs, en particulier dans le cadre des collaborations et des partenariats scientifiques.
Pour le SNESUP-FSU, les conditions d’un retour à plus de sérénité à Sciences Po Strasbourg sont les suivantes :
- Que l’on cesse de faire des étudiants mobilisés les boucs émissaires de tous les problèmes de l’IEP. Comme les autres composantes de l’université, l’IEP se portera mieux quand des moyens humains et financiers décents seront débloqués.
- Que la direction de l’IEP fasse le choix de la concertation et du dialogue, y compris pour la programmation des intervenants extérieurs ; il n’est pas raisonnable de jeter de l’huile sur le feu, quand les braises ne sont pas éteintes.
- Que la présidente de l’université respecte les franchises universitaires et favorise le dialogue avec la communauté universitaire en toutes circonstances, plutôt que d’avoir recours systématiquement aux forces de l’ordre.
- Que la DRH de l’université ainsi que la Direction générale des services se mobilisent pour apaiser les tensions qui mettent en difficulté de nombreux collègues dans ce contexte.
---------------------
Lettre ouverte à la présidence de l'université de Strasbourg : Non, les étudiants du comité Palestine ne sont pas "prétendument humanistes" : ils le sont.
Nous ne pouvons que déplorer la tournure que prend, dans notre université — une fois encore —, le débat autour de la situation à Gaza.
Alors que nous espérions que les tensions délétères de l’année dernière relevaient enfin du passé, nous assistons, atterrés, à une nouvelle dégradation, que nous ne pouvons que regretter, consternés du peu de cas qui est fait de la nécessaire discussion, fût-elle animée, autour de ces enjeux.
Nous déplorons encore de devoir prendre la plume pour entrer dans le jeu des communiqués et des contre-communiqués qui n’ont d’autre effet que de satisfaire les déjà convaincus et d’agacer les autres. Nous préférerions seulement enseigner et mener nos recherches, car là est notre métier. De même que les étudiants·es mobilisés·ées, encore fatigués·ées et pour beaucoup meurtris·es par les amères expériences de l’année passée, préfèreraient faire ce qu’ils et elles aiment : étudier sereinement et tranquillement. Se laisser le temps de la réflexion. Jouir du nécessaire luxe de penser le monde, de le refaire, d’imaginer demain.
Mais voilà, les récents événements ne peuvent nous laisser silencieux, parce qu’il en va de l’honneur des étudiants·es mobilisés·ées qui, une fois encore, doivent, du haut de leurs 18 ou 20 ans, assumer leurs convictions face à l’hostilité d’un monde qui feint de les entendre mais ne les écoute pas. Parce qu’il en va aussi de notre attachement au sens des mots, mais aussi des valeurs qui nous animent : la liberté de s’indigner, l’égalité entre les peuples, la fraternité entre les Hommes.
Aussi, nous sommes particulièrement troublés à la lecture des mots de la présidence de l’université, qui dresse un parallèle aberrant entre la mobilisation des étudiants et les tags indignes, lamentablement inscrits sur les murs de l'IEP. Alors que le comité Palestine n’a cessé de clamer non seulement qu’il n’est pas à l’origine de ceux-ci, mais, plus encore, qu’il condamne sans ambiguïté ce discours comme cette méthode. Alors que ces étudiants doivent s’épuiser, chaque jour et depuis plus d’un an, à combattre le terrible amalgame qui, pour délégitimer leur cause, l’identifie à l’antisémitisme qui a balafré notre continent.
Celles et ceux qui s’adonnent à ce jeu dangereux ont-ils conscience de l’injure qui leur est faite et de la violence qui leur est imposée ? Est-il si impensable de les imaginer s’indigner conjointement et de l’immondice de ces tristes inscriptions et du tapis de bombes déversé sur Gaza ? Alors que ces deux plaies sont faites du même poison : celui du racisme, de l’intolérance et de la barbarie. Ce que sème Israël aujourd’hui, n’est rien d’autre que des décennies de rancœur et de violences à venir, d’instabilité régionale et, finalement, de souffrances pour toutes celles et tous ceux qui ne demandent qu’à vivre en paix. Est-ce si impossible de concevoir que s’opposer fermement à l’obscur projet politique du gouvernement israélien, c’est aussi œuvrer à rendre la dignité à sa population, dont la sécurité même est sacrifiée par ses dirigeants.
Non, s’opposer à la politique extérieure de l’État israélien — belliqueuse, expansionniste et largement condamnée par un grand nombre d’organisations internationales — n’a rien d’antisémite. C’est simplement agir en citoyen d’ici et du monde. C’est se battre, avec de modestes moyens, contre l’indifférence qui détruit nos valeurs démocratiques. C’est refuser la violence brute qui, de Gaza à l’Ukraine, impose la loi du plus fort, du mieux armé, au mépris du droit international, de la paix entre les peuples et, tout simplement, du droit de vivre.
Alors que nous devrions être fiers de voir nos étudiants·tes se saisir de ces enjeux, oser prendre la parole, lutter contre le renoncement aux principes qui nous animent toutes et tous, nous ne pouvons supporter de les voir plus longtemps accusés du pire, de l’inverse de ce qu’ils sont et défendent. Cette jeunesse, la nôtre, fait ce qu’il faut, ce qu’elle peut, pour être à la hauteur de l’Histoire.
Aussi, nous prenons la parole pour clamer haut et fort que non, leurs revendications ne sont pas « prétendument » humanistes. Si leur opposition à la politique extérieure israélienne, si leur indignation devant l’immobilisme de nos dirigeants face au massacre en règle — puisque utiliser le terme de génocide devient un motif de stigmatisation — de plusieurs dizaines de milliers de civils, hommes, femmes et enfants, est qualifiée de « violence », alors nous ne pouvons qu’alerter sur la dangereuse dérive qui se joue au sein même de nos universités.
Quand les mots sont détournés sans cesse de leur signification véritable, c’est notre capacité à décrire le réel qui est menacée. C’est notre métier qui perd de son sens. C’est l’obscurantisme, le vrai, qui gagne encore du terrain.
Pendant ces longs mois de mobilisation, nous n’avons jamais entendu la moindre parole antisémite. Aucun étudiant de confession juive n’a été pris à partie. Aucun appel à la haine n’a été prononcé. Aucun geste agressif n’est venu entacher le mouvement. Il faut cesser de sous-entendre le contraire.
De quelle violence sont donc accusés nos étudiants·es ? De se réunir sur une place, avec quelques drapeaux ? De quoi les accuse-t-on exactement ? D’oser contredire les adultes qui les enjoignent de rentrer dans le rang ? De faire trop de bruit ? Alors que nos générations ont aussi eu, parfois, le courage de se saisir — de Mai 68 au mouvement contre le CPE — comme acteurs politiques ?
La jeunesse a le droit, sinon le devoir, de faire du bruit. De nous déstabiliser, parfois. De nous bousculer dans nos certitudes. Si elle ne s’empare pas de ce rôle impérieux, elle n’est plus d’aucune utilité. Tant qu’elle n’enfreint aucune des valeurs fondamentales qui font ce que nous sommes, la faire taire n’est pas seulement odieux, c’est ouvrir la voie aux passions tristes et mortifères qui, chaque jour, se déchaînent sans cesse davantage.
Songeons à nos étudiants.es, qui doivent grandir et se construire dans un monde incomparablement plus angoissant que celui que nous avons eu le privilège de connaître, parfois inconscients de notre chance. Guerre en Europe, tensions mondiales, réveil des nationalismes, dérèglement climatique, effondrement des services publics, replis identitaires… Comment ne pas laisser à cette jeunesse consciente et engagée le droit d’essayer, au moins, d’oser investir d’autres perspectives ?
La démocratie, pour vivre et perdurer, ne peut que tolérer l’expression d’un certain désordre, mesuré et pacifique, parfois bruyant, toujours chaleureux, souvent festif : telle est sa nature. Ne devenons pas ce pays silencieux face à l’inacceptable et résigné devant les horreurs de notre temps. Puisque les grands mots siéent à ce genre de tribune, n’y allons pas par quatre chemins : l’Histoire nous a déjà impitoyablement montré qu’une telle voie ne conduit qu’au déshonneur.
Il y a bien des façons de débattre de la situation à Gaza. C’est chose nécessaire, et c’est le rôle de notre institution : donner les outils pour se forger une opinion éclairée, dévoiler la complexité des choses, permettre la libre expression des divergences. L’université française dispose de tant de philosophes, juristes, sociologues, politistes ou historiens dont la formation rigoureuse et le sérieux scientifique pourraient garantir un échange contradictoire mais exigeant. Il y a, sur ce sujet terrible, mieux à faire que de laisser entendre des propos ambigus, ou qui relativisent le drame de chaque vie humaine sacrifiée à Gaza sur l’autel de projets politiques funestes ou d’une improbable sécurité qu’aucune arme ne pourra jamais offrir. L’université de Strasbourg ne doit pas devenir un plateau de CNews, mais demeurer ce qu’elle doit être : un espace d’échanges, de controverses maîtrisées mais vivantes, d’exigence citoyenne.
Les jeunes que nous formons feront la société de demain. Doivent-ils et elles grandir sous la chape de plomb qu’on laisse s’abattre sur eux, ou s’émanciper par le savoir et l’engagement, comme nous avons, nous-mêmes, pu le faire ?
Ne déterrons pas la hache de la discorde, si difficile à enterrer il y a seulement quelques mois, mais ne taisons pas pour autant les désaccords qui peuvent traverser notre communauté. Seulement, exprimons-les avec les outils qui sont les nôtres : les faits et non la désinformation, l'intégrité scientifique et non l’amalgame, l’humanisme et non le cynisme.
Écoutons nos étudiant.es indignés·ées, tant qu’il est encore temps. Ils et elles ont des choses essentielles à nous dire, à nous, enseignants·es si prompts·es, par l’effet de notre profession, à toujours nous croire dans le vrai. Le miroir qu’ils et elles nous tendent laisse sans doute voir une image moins élogieuse que nous l’espérions, mais ce reflet n’est sans doute pas totalement faux.
Soyons à la hauteur des enjeux. Nos étudiants·es, eux, le sont.
Premiers signataires :
Vincent Lebrou, maître de conférences à l'Université de Franche-Comté, enseignant à Sciences Po Strasbourg
Valérie Lozac'h, professeure à Sciences Po Strasbourg
Benjamin Chevalier, professeur agrégé à Sciences Po Strasbourg
Elsa Rambaud, maîtresse de conférences à Sciences Po Strasbourg
Vincent Dubois, professeur à Sciences Po Strasbourg
Jeremy Sinigaglia, maître de conférences à Sciences Po Strasbourg
Margaux Lucas-Nowacki, ATER à Sciences Po Strasbourg
Victor Demenge, maître de conférences contractuel à Sciences Po Strasbourg
Hugo Canihac, maître de conférences à Sciences Po Strasbourg
Léonard Colomba-Petteng, maître de conférences à Sciences Po Strasbourg
Raphaël Challier, Directeur de recherche CNRS, enseignant à Sciences Po Strasbourg
Théophile Leroy, ATER à Sciences Po Strasbourg
Mélodie Foubert, ATER à Science Po Strasbourg
Autres signataires (Unistra) :
Philippe Gillig, maître de conférences à l'université de Strasbourg
Florent Piton, maître de conférences à Sciences Po Strasbourg
Pascal Maillard, professeur agrégé à l'Université de Strasbourg
Maeva Le Roy, post-doctorante à L'Université de Strasbourg
Tibissaï Guevara-Braun, post-doctorante à l'Université de Strasbourg
Thierry Ramadier, directeur de recherche CNRS
Mathias Thura, maître de conférences à l'université de Strasbourg
Fleur Laronze, maître de conférences à l'université de Haute Alsace et à l'université de Strasbourg
Valentina Grossi, maîtresse de conférences à l'Université de Strasbourg
Laurence Granchamp, maîtresse de conférences à l'Université de Strasbourg
Elsa Grassy, maîtresse de conférences à l'université de Strasbourg
Isabelle Laboulais, professeure à l'université de Strasbourg
Suzy Michel, professeur agrégé à l'université de Strasbourg
Alexandre Dupont, maître de conférences à l'université de Strasbourg
Fabien Brugière, maître de conférences à l'université de Strasbourg
Eran Shuali, maître de conférences à l'université de Strasbourg
Michel Koebel, professeur émérite à l'université de Strasbourg
Nicolas Handtschoewercker, post-doctorant à l'ENSA de Strasbourg
Thomas Brunner, maître de conférences à l'université de Strasbourg
Anne-Christine Bronner, ingénieure CNRS
Valérie Benelhadj, PRCE à l'université de Strasbourg
Roland Pfefferkorn, professeur émérite de sociologie, université de Strasbourg
Valeran MAYTIÉ, doctorant à l'université de Strasbourg
Elena Tagliani, doctorante à l'Université de Strasbourg
Stéphanie Dupouy, MCF Université de Strasbourg
Laurent Mourey, professeur âgrégé
Lauren Bakir, Ingénieure de recherche CNRS
Marie Acabo, doctorante à l'Université de Strasbourg
Yoav Shemer-Kunz, docteur attaché à l'université de Strasbourg
Claire Meyer, magasinière à l'Université de Strasbourg
Marie Villanon, doctorante à l'Université de Strasbourg
Nathan Kraemer, doctorant contractuel à l'université de Strasbourg
Christophe Masutti, chercheur associé, SAGE, Université de Strasbourg
Morgane Le Boulay, Ingénieure de recherche CNRS, Université de Strasbourg
Thibaud Bureau du Colombier, doctorant à l'Université de Strasbourg
Autres signataires (hors Unistra):
Federmann Georges Yoram, psychiatre-gymnopédiste
Françoise de Turckheim, médecin (67)
Gildas Loirand, MCF (ER)
Laurène Assailly, postdoctorante, ancienne ATER à Sciences Po Strasbourg
Yiorgos Vassalos, docteur en science politique de l'Université de Strasbourg
Willy Beauvallet, docteur en Science politique de l'Université de Strasbourg, maître de conférence à l'Université Lumière Lyon 2
Ahmed Abbes, directeur de recherche au CNRS
Viviane Baladi, DR CNRS retraitée
Ivar Ekeland , Président d'honneur de l'Université Paris-Dauphine
Fabien Navarro, maître de conférences à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Annick suzor-Weiner, Professeure émérite à l'Université Paris-Saclay
Luxile quéré, maîtresse de conférences à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne
Stéphanie Latte Abdallah, directrice de recherche CNRS (CéSor-EHESS)
Maxime Behar, docteur en science politique de l'Université de Strasbourg et Postdoctorant, Université Aix-Marseille
Enrique Klaus, maître de conférences en SIC, Université Côte d'Azur
Julien O'Miel, maître de conférences en science politique, Université de Lille
Aude Signoles, maître de conférences en science politique, Sciences PO Aix-en-Provence, HDR à l'Université de Strasbourg
Adrien Thibault, chargé de recherche à l'IRMC (CNRS/MEAE), docteur en science politique de l'Université de Strasbourg et chercheur associé au laboratoire SAGE (CNRS/Université de Strasbourg)
Damiano De Facci, docteur en sociologie de l'Université Paris Diderot
Pauline Jarroux, postdoctorante ULB
Florence Troin, IR CNRS, CITERES Tours
Claire Chatelain CR CNRS Paris
Antoine Lévêque, maître de conférences en science politique, Université Paris Dauphine - PSL, IRISSO
Denis Orcel Tech, Université de Montpellier
Sylvie Monchatre, PR en sociologie, Université Lumière Lyon2, Centre Max Weber
Julie Sedel, PR en sociologie, Université de Lorraine
Meoïn Hagège, chercheure, Université Paris Est Créteil
Arthur Balana, ingénieur d'études, Université de Bordeaux
Pour signer le texte c’est ICI.