Nous sentons toutes et tous que cette campagne des législatives a des enjeux uniques. Nous pouvons certes être déçus par les polémiques et la vulgarité médiatique. Nous pouvons aussi être dégoutés par les mensonges éhontés et les renoncements répétés aux règles élémentaires de l’éthique. Nous pouvons enfin être révoltés par le cynisme d’un pouvoir qui a peur et cherche par tous les moyens à sauver sa peau, la sienne et celle de ceux qu’il soutient : les actionnaires et les plus riches. Mais cette rumination et cette colère ne débouchent sur rien si elles nourrissent seulement une logique de l’impuissance et de la désespérance, largement alimentée par les médias, une logique qui ne fait que renforcer l’abstention. Or, toute une partie de la jeunesse, engagée dans l’écologie, le féminisme et les luttes pour l’égalité, a compris que la seule voie était de convertir l’impuissance en acte, la désespérance en luttes politiques concrètes. Une conscience se lève : rien ne peut priver la jeunesse du droit de vivre dans un monde meilleur et tout simplement habitable. Un espoir se lève de mille façons et avec lui, c’est toute la jeunesse qui doit se mettre debout.
Un espoir se lève pour la gauche écologique et sociale, pour les valeurs qu’elle porte et auxquelles beaucoup avaient renoncé, après plusieurs décennies de compromission du socialisme avec un capitalisme destructeur. Un espoir se lève quand le camp des libertés, du progrès social et des solidarités se réveille. Un espoir se lève quand la gauche réalise une union politique et conçoit un programme partagé.
Un espoir se lève quand apparait une nouvelle génération de militantes et de militants politiques, quand des jeunes femmes et des jeunes hommes issu.es des quartiers populaires et de la diversité sont candidat.es aux élections. Un espoir se lève quand la jeunesse tourne la page de la dépolitisation. Ainsi, parmi des dizaines d’exemples, dans la 4ème circonscription du Bas-Rhin, très ancrée à droite, une jeune candidate de la Nupes, Imane Lahmeur, se qualifie pour le second tour en battant le RN.
Un espoir se lève pour la planète par la mise en place de mesures fortes pour la préservation de la nature et tout simplement pour notre survie. Un espoir se lève quand s’affirme enfin la volonté politique de « rompre avec ce monde de malheur », comme le dit si bien Mathilde Panot dans Reporterre. Le néolibéralisme de Macron et de ses soutiens est écocidaire. Il est littéralement suicidaire de le soutenir. L’écologie vraie est une politique de rupture, sinon elle n’existe pas.
Un espoir se lève pour toutes les femmes, quand la Nupes programme un budget d’un milliard d’euros contre les violences faites aux femmes et s’engage à imposer la parité dans toutes les structures de direction. Pendant ce temps le gouvernement affiche un féministe de pure façade et laisse prospérer des présumés violeurs dans ses rangs. C’est le sommet du cynisme et du mépris de toutes les femmes que d’oser faire de la parité la « grande cause » de deux quinquennats tout en soutenant des Abad et Darmanin. Ce sexisme politique devient un sexisme d’État, la honte de Macron et tout son gouvernement.
Un espoir se lève pour la démocratie, la liberté et les solidarités vraies. Contre la logique de haine et d’exclusion portée par le RN et les droites extrêmes dont les macronistes sont les complices objectifs, la jeunesse se lève pour inventer une autre société. Avec la Nupes, pour lutter contre la calamité de la pauvreté étudiante, chaque jeune disposera d’une garantie d’autonomie de 1063 euros par mois. C’est ça la solidarité vraie.
Un espoir se lève pour toutes les minorités opprimées, les racisé.es, les étrangers, les sans papier. Un espoir se lève pour les millions de pauvres, les sans-emplois, les jeunes des banlieues.
Un espoir se lève pour l’Éducation, l’université, la recherche, l’Hôpital et la santé. Un espoir se lève pour tous les Service publics, sans lesquels il n’y a pas d’égalité sociale.
Nous le savons : aujourd’hui « l’alerte rouge » est autant politique que climatique. Macron et ses soutiens, c'est l'alerte rouge permanente, c’est la mise en danger de nos vies. Par les violences policières, judiciaires, par cette violence sociale insupportable qu'est la pauvreté qui s’étend partout, par cette violence faite à la terre et à l’humanité qui consiste dans le soutien et la protection apportés constamment aux grand groupes industriels et aux lobbies de l'écocide qui épuisent la vie de notre planète dans le seul but de continuer à faire des profits scandaleux . L’enjeu du vote de dimanche, c’est d’en finir avec une politique qui tue ! Dans les rues, à l’hôpital, au travail, chez soi, dans le monde naturel. Le danger et le risque de désordres, ce n’est pas la Nupes. C’est Macron et son gouvernement qui sont aujourd’hui le plus grand danger pour nos vies. La Nupes est la seule alternative pour commencer à inventer un autre monde. Et il n’y a pas d’autre monde possible sans une rupture écologique, sociale et démocratique radicale.
Le 19 juin la jeunesse laissera-t-elle passer cet espoir sans même l’attraper au vol ? Il lui suffit pourtant de tendre la main, de choisir la lettre V et de la déposer dans l’urne. Oui, un espoir se lève : il faut lui donner corps en allant voter massivement pour les candidates et les candidats de la Nupes afin de changer vraiment de politique. Un espoir se lève comme une Vague qui déferle et, si on le décide, cette vague emportera Macron, et avec lui tous les néolibéraux autoritaires, sexistes et écocidaires qui pourrissent notre vie et notre monde. On le sait : le capitalisme nous conduit au pire. La Nupes est la seule salve d’avenir que nous ayons. C’est à la jeunesse de se lever et de la porter au pouvoir. Et toutes les citoyennes, tous les citoyens avec elle. Comment est-ce possible, me demandera-t-on ?. « Parce que tout d’un coup ça devient réel », répond Sarah Legrain (voir cette vidéo à 17 : 00). L’espoir c’est quand l’impossible devient réel. Le réel ne dépend que de nous. Alors …
Jeunesse, debout, lève-toi !
Porte dans les urnes le V de la victoire !
Jeunesse, le 19, ne t’abstiens pas !
Le 20 juin, il sera trop tard.
Pascal Maillard