C'était le titre d'un livre célèbre sorti dans l'Espagne franquiste; une sordide histoire de souris de laboratoire, de corruption et de misère dans les bidonvilles de Madrid.
Silence des rues et des chemins.
Ca m'a réveillée la nuit dernière; ce silence ne porte pas à la réflexion, il nous vide plus qu'il nous donne de l'air.
Bruits des masses d'informations qui nous submergent et nous donnent l'impression que nos efforts pour comprendre quelque chose à ce qui se passe sont vains. Nous réduisent au silence.
Temps. Qu'est ce que ce temps nouveau où nous sommes tombés ? Ce temps des confinés avec espace, qui finit par se contracter bizarrement comme si on en manquait, que la journée se perdait dans un chaos d'activités ; comme si on n'était pas là. Le temps des confinés dans des lieux exigus ou invivables, ou la vie devient challenge et déminage. Les premiers, dont je fais partie, peuvent échapper à la peur du virus, leur survie est moins en question. Mais on est tous dans ce creux du temps. Comme si la crise dévoilait la nature de notre société plus qu'elle ne la bouleversait.
Et l'idée de la sortie, un simple effet de rhétorique.