Il y a quelques jours, j’ai écouté une conférence de Jean Luc Nancy sur Philosopher en temps d’épidémie. Au début j’ai été un peu agacée par le caractère élégant du discours, et les formules pourtant saisissantes. Mais parfois des remarques m’ont intriguée. Par exemple, d’après lui, nous découvririons à quel point est plus complexe que nous l’imaginions l’exercice d’un pouvoir politique. L’idée de biopolitique deviendrait dérisoire, car en ce moment la vie et la politique nous défient ensemble
J’aurais aimé qu’il développe plus. Moi, j’ai plutôt l’impression du contraire. Car si la biopolitique, c’est le contrôle exercé par la société sur les individus dans le corps et par le corps, si c’est le fait que le pouvoir ne s’exerce pas seulement sur des sujets mais sur des populations, si c’est le moment où la vie entre dans le domaine du pouvoir, eh bien, on est en plein dedans, non ?
Mais peut être entend-il autre chose par ce mot ?
Il est revenu dans plusieurs articles ces derniers temps .
celui d’Agamben, axé comme on pouvait s’y attendre sur l’extension de l’état d’exception
celui de Panagiotis qui critiquait la vision d’Agamben.
Bon, j’y reviendrai demain.