Les images de désolation défilent régulièrement désormais sur nos écrans, les inondations succèdent aux incendies, les cyclones aux tempêtes, la sécheresse aux pluies diluviennes. Il a bien fallu prendre conscience de l’ampleur des changements qui affectaient tous les pays de la planète, d’autant que les catastrophes naturelles s’intensifient en France. Les scientifiques ont pourtant eu du mal à convaincre de l’origine humaine de l’augmentation des risques naturels liés au changement climatique, notamment depuis le XXe siècle avec l’avènement de ce qu’on a appelé la révolution industrielle, mais aussi l’accroissement de la population mondiale et l’urbanisation, provoquant l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère et par conséquent, le réchauffement de notre planète
Augmentation des risques de catastrophes
C’est ainsi que le nombre de catastrophes liées au climat a triplé dans les trente dernières années : entre 2006 et 2016, la vitesse d’élévation du niveau des océans était 2,5 fois supérieure à celle enregistrée sur la quasi-totalité du XXe siècle ; le Programme des Nations Unies pour l’environnement évalue le coût des dégâts et de l’adaptation au changement climatique entre 140 et 300 milliards de dollars par an d’ici 2030 pour les pays en développement.
Les pays riches polluent, les pays pauvres subissent
Si les catastrophes climatiques touchent tous les pays, les personnes en situation de pauvreté dans les pays pauvres comme dans les pays riches sont plus durement touchées alors même qu’elles n’en sont pas responsables.
Nous avons tous été frappés par les inondations en Espagne et les incendies de Los Angeles, mais des millions de personnes, du Mozambique au Bangladesh et en Amérique du sud, ont déjà perdu leur habitation et leurs moyens de subsistance. Plus de 20 millions de personnes par an sont forcées à se déplacer, les enfonçant davantage dans la pauvreté et l’insécurité alimentaire. « Les populations des pays pauvres sont au moins quatre fois plus susceptibles d’être déplacées par des conditions météorologiques extrêmes que celles des pays riches » selon l’Oxfam
L’urgence
L’urgence n’est certainement pas à la surenchère guerrière et au réarmement des pays européens, ni à l’austérité, mais aux investissements dans les besoins humains et à la solidarité entre les peuples. Toutes choses incompatibles avec le modèle économique et politique prôné par Emmanuel Macron, la droite et l’extrême droite.