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Billet de blog 15 novembre 2016

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Ateliers de réflexion ouverts à tous les écrivains le 27 novembre à la SGDL

Le revenu des écrivains - y compris les mieux rémunérés - s'est effondré depuis 1981 : le nombre d'écrivains vivant de leur plume a été divisé par deux, et la rémunération des autres est symbolique. Les normes ultra-libérales favorisant la seule concurrence du marché nuisent à la possibilité même d'une création littéraire libre. Une réforme de notre statut s'impose : définissons-la ensemble.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Tout à fait en accord avec le remarquable texte de Nicolas Roméas en Une de Mediapart aujourd'hui : https://blogs.mediapart.fr/nicolas-romeas/blog/141116/sois-libre-et-consomme-et-tuons-lart-et-la-culture. Dans le même ordre d'idées, nous avons lancé en mai une pétition signée par plus d'un millier de personnes à la suite, ici même sur Mediapart et sur le site de L'Humanité (http://www.humanite.fr/texte-collectif-laurence-parisot-propose-de-faire-les-poches-des-ecrivains-608125). A la suite de cette pétition et du débat qui a eu lieu à la Fête de l'Humanité (http://www.humanite.fr/quels-droits-quel-statut-pour-les-ecrivains-616737), nous avons décidé d'organiser des ateliers de réflexion sur le statut des écrivains, qui se tiendront le dimanche 27 novembre prochain à la SGDL. Ces ateliers sont ouverts à tous les écrivains et acteurs de la "chaîne du livre".

Une charte sera rédigée à l'issue de ces ateliers et discutée lors d'Assises des écrivains qui devraient se tenir en février, et qui ont notamment vocation à interpeller les candidats à la présidentielle et aux législatives sur cette question de la place de la création littéraire dans notre société et sur ses conditions de possibilité.

Nous avons besoin de vous parce qu'il apparaît que l'enjeu est énorme et bouscule des intérêts considérables. Nous avons dédié une adresse mail pour l'inscription aux ateliers et l'échange d'information : etatsgenerauxecrivains@gmail.com.

Voici le contenu des ateliers défini après consultation des signataires de la pétition :

1. Etat des lieux du rapport auteur-éditeur et analyse de la crise de la reconnaissance économique/symbolique : le rôle dans cette crise de la « rationalisation » de la chaîne du livre, qui rend caduc le système dit de la péréquation.
2. Le statut social des auteurs, propositions concrètes :  Agessa, protection sociale, chômage, rémunération des activités dites parallèles (en Allemagne, il existe une rémunération de base pour les interventions des auteurs de quelque nature qu'elles soient).
3. Le contrat : le niveau de rémunération : vers une rémunération minimum à la signature du contrat et à la remise du manuscrit (non remboursable en termes d'à-valoir pour les droits d'auteur?) ; la cession des droits : pour combien de temps  ; pourquoi céder les droits sur les ventes à l' étranger, cinéma etc.. Comptes : vers la transparence imméidiate (grâce à l'informatique) des chiffres de vente. Vers le versement en temps réel (mensualisé) de la part qui revient à l'auteur dans la vente du livre. 
4. Moyens d'action : Comment lancer le débat : propositions d'actions concrètes : grève lors des manifestations ou salons et autres interventions publiques, interpellation des candidats à la présidentielle, tribunes dans la presse, publications d'analyses de fond sur tel ou tel point.
5. Création d'une coopérative d'auteurs (édition papier et internet avec édition papier à la demande ; notamment pour les livres retirés des circuits de distribution) couplée ou non avec un syndicat indépendant : réflexions sur les nouveaux circuits de reconnaissance sur internet, et sur l'édition à la demande ; avec soutien ou non des pouvoirs publics.

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