Samedi, la manifestation nationale de soutien au mouvement des opposants à la destruction de la zone humide du Testet s'est déroulée pour l'essentiel calmement. Mais les affrontements violents en marge du défilé ont entraîné la mort de Rémi Fraisse, 21 ans. Les comités de soutien appellent à l'arrêt du chantier dans un esprit d'apaisement et de respect pour le drame survenu.
Selon les dernières informations, il semble que le jeune homme ait été touché par une grenade, et qu'il soit pas un activiste violent, selon son père qui a témoigné ce matin sur France Info. Les comités de soutien à la lutte pour la sauvegarde de la zone humide du Testet appellent partout en France à des rassemblements à 18h aujourd'hui devant les préfectures. Les dernières informations concernant les circonstances de la mort de Rémi Fraysse : http://www.reporterre.net/spip.php?article6496 et le dossier complet sur le barrage de Sivens : http://yonnelautre.fr/spip.php?article7664
Les protestataires molestés, arrêtés, gazés, l'un d'eux en grève de la faim depuis 50 jours, arbres coupés, sol arrasé : l'agriculture industrielle française, privatisée par de grands groupes financiers, destructrice de la petite paysannerie et des équilibres écologiques, empêchant les pays africains importateurs de mener des politiques de souveraineté alimentaire, impose sa politique contraire à l'intérêt général sous protection de la police et avec la politique du gouvernement de droite de Manuel Valls. Pour plus de précision : http://www.collectif-testet.org/ ; Signez la pétition ! http://barrage-sivens.agirpourlenvironnement.org/ (Je l'ai signée)
Le Front de Gauche, le Mouvement pour la VIème République et la Confédération paysanne les soutiennent : Jean-Luc Mélenchon et José Bové étaient présents samedi (les députés écologistes Cécile Duflot et Noël Mamère se sont déplacés les 18-19 octobre). Ils ont été bousculés par quelque mouvementistes hostiles à la présence de politiques, tant la coupure entre la classe politique et le sentiment d'urgence écologique et politique est profond et inquiétant. La nécessité de lutter contre cette fracture est une question politique majeure, et il faut saluer la présence d'un homme politique généraliste, Jean-Luc Mélenchon, et du Front de Gauche, aux côtés des militants mouvementistes : il appelé, comme Emmanuelle Cosse et Cécile Duflot, à "arrêter la mise en oeuvre" du chantier.