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Billet de blog 28 octobre 2016

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Election présidentielle : la responsabilité de la défaite annoncée

Insupportable et dépassant les bornes de la mauvaise foi politique, la responsabilité que le premier secrétaire du Parti socialiste fait porter sur ceux à gauche qui ne voudraient pas se ranger sous la bannière déshonorée du hollando-vallsisme, en les accusant par avance d'être les responsables du triomphe législatif annoncé du Front national.

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 Voir la vidéo : http://www.lcp.fr/emissions/questions-dinfo/279523-jean-christophe-cambadelis-depute-de-paris-premier-secretaire-du-ps minute 22 : 52.  

Alors qu'il est au contraire EVIDENT pour tous les citoyens observateurs lucides de la situation politique que c'est au contraire la dérive droitière invraisemblable de Manuel Valls et de François Hollande, qui a contribué à ce climat. De même, le premier secrétaire du Parti socialiste s'est déshonoré totalement en ne s'opposant pas clairement et fermement à cette dérive : lorsque le Président de la République déclare à des journalistes qu'une femme musulmane française voilée doit se dévoiler pour devenir française, il ne s'agit plus de savoir s'il est "de gauche", il s'agit de savoir ce qui le sépare du Front national. Jean-Christophe Cambadélis nomme, d'une manière méprisante, excluante et insensée "extrême-gauche" ce qui était, avant cette dérive, la gauche, la gauche née il y a deux siècles dans le combat du mouvement ouvrier pour faire reconnaître le "quatrième état" des déshérités, et dont je raconter l'épopée tragique et sublime dans Les Rouges (épopée sans fin!! et certainement pas terminée).

Par ce seul acte verbal, Jean-Christophe Cambadélis signifie qu'il a quitté définitivement ce combat et qu'il a choisi son camp : c'est avec lui que "les historiens", et non avec les hommes et les femmes de la soi-disant "extrême-gauche" comme il le prétend dans cette vidéo, "seront très sévères", avec sa lâcheté, son inconsistance politique, son irresponsabilité manoeuvrière, préférant les "loyautés" douteuses aux puissants du jour (Hollande et Valls), plutôt que la seule attitude qui pouvait encore sauver la dignité des socialistes : la clarté politique, la réaffirmation, en effet, de "valeurs", lesquelles, en effet "à gauche décident de tout", comme il a eu le front de le déclarer dans le titre d'un livre.

Quand, célébrant Mitterrand, on n'est capable que de retenir (voir les déclarations dans la même vidéo minute 5 :55, et celles de Hollande) que son obstination, son volontarisme sans contenu politique à conquérir le pouvoir à tous prix et à n'importe quel prix, c'est qu'on n'a rien compris à la SEULE raison pour laquelle cet homme mérite d'être célébré : non pas pour ses qualités propres, ni je ne sais quelle hargneuse ténacité à "gagner", mais parce qu'à travers lui, et de cela il n'a été de que le porte-voix, a pu s'exprimer, sans nul doute à l'encontre de ses propres tropismes d'origine de droite maurassienne, l'aspiration de tout un peuple à l'égalité promise par la Révolution française, quelle que soit l'origine sociale, ethnique, religieuse ou la couleur de la peau, ou l'accoutrement vestimentaire.

Je voudrais confesser ici (sourire) que je n'ai pas cessé jusqu'à ce jour d'espérer que Cambadélis prendrait ses distances avec cette "historique" et désastreuse dérive : je lui ai envoyé mille messages, comme sans aucun doute bien d'autres que moi, pour l'y encourager. Je jette l'éponge parce que le pourrissement de la situation est arrivé à un point de non-retour : la maintenant très évidente "obstination" de Hollande à vouloir se représenter est plus conforme à la mentalité prédatrice d'un Sarkozy que d'un Mitterrand, et la non moins grande obstination de Cambadélis à couvrir cette ligne politique indigne par ses contorsions serpentines illisibles achève de faire perdre toute crédibilité à la parole politique.

La ligne d'"union de la gauche" et la sauvegarde à tous prix d'un parti "socialiste" sont les deux seuls viatiques politiques de Cambadélis. Il avoue dans cette vidéo que le parti socialiste est devenu, je le cite, une "rente de situation" (minute 25 : 29)  précisément parce que l'automaticité de report de voix communistes et des accords électoraux a assuré aux dits "socialistes" et "communistes" des réélections quasi-automatiques pendant des dizaines d'années. Son étrange et volontaire auto-aveuglement, qui s'avoue ici comme une pure et simple erreur de logique, et donc comme une tromperie explicite et au fond assumée comme telle, en tire la conclusion qu'il n'y a rien d'autre à faire qu'à continuer : c'est-à-dire qu'il nous appelle nous les électeurs à reconduire la "rente de situation" des accords socialisto-communistes, lesquels précisément, il le dit lui-même, mènent à l'impasse politique où nous sommes :  1. à la dérive droitière de gens qui sont devenus des rentiers du système et non des garants de la souveraineté populaire (et donc de la promesse d'égalité), 2. à l'abstention massive et à la protestation d'extrême-droite d'une population qui VOIT(il faut arrêter de prendre les gens pour des cons) que leur vote ne sert qu'à inféoder de petits seigneurs locaux, et que cette inféodation vide la démocratie de tout contenu, de toute réelle possibilité d'alternance et d'opposition politique à la domination sans faille des oligarchies, l'état leur servant à tous en définitive, par un jeu de compromissions dérivatives, de "fondé de pouvoir", de bras armé de leur domination (et tout cela sous couvert d'un catéchisme écoeurant de démocratie formelle qu'on fait ânonner totalitairement aux collégiens dans les collèges, alors qu'un enfant de cinq ans peut juger d'un système qui tous les jours aggrave la relégation sociale).

Il est un peu étrange d'entendre un premier secrétaire du Parti socialiste à la fois se plaindre de ce système et en même temps appeler à le sauver à tous prix - alors qu'il reconnaît lui-même que c'est la source de tous les maux. Mais en ce qui me concerne, je renonce à analyser les subtilités et contradictions jésuitiques d'un homme qui se camoufle derrière des principes sclérosés (unité de la "gauche", sauvegarde du parti "socialiste") pour éviter d'assumer sa propre responsabilité politique et sa propre incapacité à se déterminer sur une ligne claire.

J'ajoute que cette attitude de camouflage sous couvert d'"intérêt général" et d'un "intérêt général" auquel l'intéressé avoue entre les lignes ne plus croire lui-même, est typique d'une structure de personnalité que Hannah Arendt avait dénoncé avec le cas Eichmann : la surévaluation des institutions même lorsqu'on les sait pourries et criminelles, l'obéissance aveugle à leur autorité qui est précisément ce qui conduit au pire. Qu'on me comprenne bien : je ne compare pas Cambadélis au nazi Eichmann, je dis que la défense d'un système qu'on sait à bout de souffle et qui a déjà prouvé qu'il conduisait à une impasse dramatique non seulement pour lui-même mais pour un pays entier (le système "parti socialiste" + union de la gauche), et cela au mépris de sa propre conviction intime, est le symptôme de ce que j'appellerais une attitude totalitaire.

Je précise pour ceux qui n'auraient pas compris (je pense aux dits "frondeurs" et à Gérard Filoche) que le problème du parti socialiste n'est certainement pas un problème de choix du candidat à la présidentielle, pas plus que ce n'est le problème du parti communiste : le problème du parti communiste et du parti socialiste est précisément de rompre avec une certaine "rente de situation" qui est cela même qui écoeure leurs électeurs. Jusqu'à quand socialistes et communistes soutiendront-ils une Vème République qui ne vise qu'à briser (c'était le but de De Gaulle) toute organisation politique présentant une alternative au système de domination étatico-oligarchique : l'expérience de 81, et une union de la gauche qui, il faut le rappeler, a été inventée par les communistes (dès 65) et à laquelle Mitterrand s'est rallié sur une ligne anticapitaliste pour contrer l'offensive gaulliste, a définitivement montré les limites de cette stratégie - confirmée par la déconfiture lamentable et historique du gouvernement Jospin : la Maison Le Pen n'a pas été présente au deuxième tour en 2002 parce que la gauche était désunie, mais parce que Jospin a cru devoir payer aux oligarchies la mini-avancée sociale des 35 heures en privatisant à tout va et en aggravant le présidentialisme du régime par l'inversion du calendrier ; il a du reste assumer cette politique en déclarant qu'il n'était pas socialiste. C'est-à-dire qu'il a entériné l'idée, technocratico-totalitaire, selon laquelle il existerait au-dessus de la politique et du combat pour l'égalité, une "raison d'état" dont le seul objectif est une "paix sociale" fondée sur le maintien par la structure étatique de la viabilité et la stabilité de la domination oligarchique : l'accaparement entre quelques mains, le CAC 40, du faire économique et donc de la véritable puissance et liberté d'action.

Même raisonnement qu'avec l'Europe : soi-disant garante de la paix. Même déconvenue. La "paix européenne" a conduit à l'asservissement des état-nations européens aux diktats des banques et des oligarchies financières, l'affaire grecque l'a suffisamment démontré. La "paix 'républicaine' "nationale"" (le mot "républicain" et le mot "national" sont devenus symptomatiquement le talisman de TOUTES les formations politiques qui se proposent aux suffrages) a conduit à la montée de l'extrême-droite et l'a rendue "irrésistible". En Europe, l'idée même d'une nouvelle frontière "européenne" contenait l'obsession "identitaire" dans un monde ouvert par les échanges incessants de tous ordres. La forclusion politique des institutions européennes dont la souveraineté a été confisquée par des cadres dont la compromission affairiste avec les franges les plus prédatrices des oligarchies est avérée, a conduit, dans un climat de délégitimation plus ou moins avancée des social-démocraties, à l'avancée concomitante et tout aussi irrésistibles, dans tous les pays, du vote populiste d'extrême-droite.

En résumé : Mitterrand, lorsque, très vite, quelques jours, quelques semaines après son arrivée au pouvoir en 81, a compris que tout était déjà fini sans avoir à peine commencé (les pressions internationales et internes : fuite des capitaux hors du pays et pressions des Etats-Unis y compris militaires) (notons qu'il a tenu bon, contrairement à ses successeurs sur la retraite à 60 ans, la cinquième semaine de congés payés), quand il a compris donc que son maintien au pouvoir se ferait au prix d'un assujettissement aux exigences des oligarchies et qu'il (le parti socialiste) y perdrait à terme TOUTE légitimité politique (ce qui est en train de se passer), il a lancé un nouveau cheval de bataille, l'Europe, comme alternative "politique" et en réalité post-politique, à la seule bataille réellement politique de l'égalité sociale.

Je ne sais pas à quel point il a été conscient lui-même qu'il s'agissait d'un leurre - ce qui donne à penser qu'il en était conscient est l'encouragement privé qu'il n'a cessé de prodiguer à ses opposants : Mélenchon en témoigne dans son livre (Le choix de l'insoumission), non sans lui-même avoir mis vingt ans de "rente de situation" (1988-2008) avant de s'apercevoir du pot aux roses, si j'ose dire. Cambadélis, lui, n'a jamais voulu voir, a refusé de réfléchir à ce point d'impasse qui était sur la table - lançant le "droit d'inventaire" que Jospin a repris, tout en évitant soigneusement d'aller à cette profondeur d'analyse : il s'est auto-persuadé (et après on m'expliquera que la raison politique est un progrès par rapport à la foi!) que l'impossibilité pratique d'un nouveau pacte social au niveau national trouverait sa résolution au niveau européen. Et il s'est mis, comme les autres, à sauter comme un cabris, en chantant L'Europe, L'Europe.

Le coup de force des institutions européennes sous domination oligarchique assujettissant Tsipras en juillet 2015 a démoli définitivement cette illusion - pour ceux qui en avaient encore. Du reste la déconstruction de la machine européenne n'effraie nullement les oligarchies (Schaüble) parce que eux ont un plan B et que le retour aux monnaies nationales pourrait même, plus ou moins localement, en arranger quelques-uns (ils sont divisés à ce sujet : les divisions de la droite allemande le montrent). Le résultat de non-pensée politique des socialistes en général, de Cambadélis en particulier, et le leurre mitterrandien de l'Europe (il faut lire à ce sujet le livre de Mélenchon qui est éclairant même si c'est à son corps défendant - expression doublement appropriée) a contribué à camoufler l'effrayante progression absolutiste de la domination des oligarchies après la chute du Mur, et l'effrayante concentration des capitaux entre quelques mains au niveau mondial : du jamais vu dans l'histoire de l'humanité, le féodalisme est un enfantillage à côté.

Le prix à payer, pas seulement en France, mais au niveau mondial est la crise de légitimité des systèmes qui se disent démocratiques. C'est évidemment à ce niveau, mondial, qu'il faut situer les nécessaires analyses des nouvelles modalités d'accaparement et de leurs conséquences : notamment la guerre autour des matières premières ; l'analyse du rôle conjoint des états et des grands monopoles capitalistiques (la description de l'imbrication des uns et des autres partout dans le monde) peut seule permettre d'y voir plus clair; notamment concernant le rôle des Etats-Unis qui continue à être le plus puissant état militaire, mais pas seulement: il est évident que nous sommes de fait dans un monde multipolaire, avec comme conséquence un mouvement brownien de décomposition des alliances et structures intermédiaires (notamment européennes), mais aussi de décomposition des états nationaux et de toutes les structures politiques. Cette instabilité explosive est déjà, le Pape François a raison, une situation de "troisième guerre mondiale".

Bref : les socialistes nous ont chanté la chanson de l'Europe pour avoir la paix, et le résultat est la délégitimation des procédures démocratiques et le risque accru de guerre : chacun voit que les institutions européennes auront servi de cheval de Troie pour démolir le fugace équilibre social du "welfaire state" gênant les affaires. La montée de l'extrême-droite exprime une nostalgie intuitive et mal dirigée à l'égard du consensus politique sur lequel se sont reconstruits les espaces nationaux après la seconde guerre mondiale. L'offensive oligarchique contre la part sociale de ces consensus est arrivée à son terme (ou presque : le programme actuel de la droite est l'expression claire de ce terme). Cambadélis le sait et le dit : mais s'il avait deux sous d'honnêteté, il devrait faire davantage : avouer sa part de responsabilité dans l'aveuglement volontaire qui a consisté pendant trente ans à légitimer l'offensive oligarchique, en s'auto-persuadant que ce "défaut" de l'Europe ne tenait qu'à un déficit démocratique.

On a vu quelle chambre d'enregistrement ridicule et pathétique est le soi-disant "Parlement" européen!! AUCUN pouvoir réel, tout le monde le sait. On aimerait que les élus, y compris du Front de gauche, au lieu de jouir de leur "rente de situation" nous l'explique en détails : cela sauverait au moins leur honneur, passablement compromis disons-le. Je les entends d'ici se draper dans leur dignité : Cambadélis a beau jeu de leur chanter encore cette autre chanson éculée de l'"union de la gauche" : nul doute que beaucoup de ces élus "écologistes", "communistes" et bien sûr socialistes y compris frondeurs seront sensibles à l'évocation crue de leur "rente de situation" (le chantage de Cambadélis est crûment exprimé à la minute 42 : 22 : honte à ceux qui permettent qu'on leur tienne un tel langage).

Parce que soyons encore plus clair : si "Cambadélis" existe, c'est-à-dire si la chanson de l'union de la "gauche" de Macron à Mélenchon peut encore être chantée à quelqu'un, c'est bien à ceux qui jouissent de cette "rente de situation". "Cambadélis" et sa chanson, son rappel à l'ordre brutal (Allons allons les amis, Benoît, Marie-Noelle etc, vous n'allez tout de même pas scié la branche sur laquelle vous êtes assis : voir la version récente sirupeuse de la même chanson par LaValls) et le nom même de "Cambadélis", se confondent en un chantage de l'intérêt bien compris, marche ou crève, qui est l'essence de la mentalité totalitaire. Le nom de Cambadélis est celui d'une machine qui n'a plus rien d'humain et qui est... cassée : son problème est que du coup on voit à l'intérieur de quoi elle est faite : d'une faillite de toute la gauche électorale 1. à avoir pris la mesure de ce qui s'était passé en 81-83, 2. à avoir réfléchi, à partir des nouvelles données géopolitiques issues de la chute du mur et de la financiarisation mondialisée, à une alternative d'action 3. à avoir proposé à temps une alternative politique susceptible d'enrayer la crise de légitimité des démocraties parlementaires en rompant clairement avec les institutions de la Vème République.

Il aurait fallu pour cela proposer AU NIVEAU MONDIAL une perspective politique et des actions internationales concertées : bref une analyse politique planétaire débouchant sur l'amorce d'une organisation internationale à partir des mouvements altermondialistes de tous ceux qui entendent s'opposer à ce que Mélenchon appelle à juste titre une domination "globalitaire", ou absolutiste des oligarchies. Les oligarchies : le pluriel est important., et nécessaire le souci de démêler les intérêts des dirigeants nationaux (autocrates proclamés ou déguisés en démocrates) dans ce tableau général. La taxe sur les capitaux proposée par Attac est l'amorce de cela et également les propositions de "développement durable". Mais tout le monde voit que c'est insuffisant.

Il est évident maintenant que ceux qui feront des propositions argumentées allant dans ce sens ont vocation à remplacer la fausse gauche de la "rente de situation" et de la non-pensée, pire : de l'incessante production d'un discours de leurre ou d'agressivité auto-défensive à quoi Cambadélis tient à attacher son nom.

Pour en finir avec Cambadélis, je m'étonne que personne ne s'étonne que pour la première fois dans l'histoire du parti socialiste, son premier secrétaire ne prétende pas briguer lui-même le rôle de candidat à la présidentielle. Imaginons deux minutes Mitterrand - disons celui de 1965 - à la place de Cambadélis : il est évident qu'un tel homme aurait fait exactement - avec la puissance du parti socialiste en plus - ce que fait Mélenchon : c'est d'ailleurs la raison profonde pour laquelle Cambadélis répète (minute 7 : 45) que Mélenchon prétend (je reviendrai ailleurs sur la caractérisation de Beppe Grillo) au leadership de la gauche parlementaire - ce qui est absolument exact. Si Mélenchon est en effet en capacité de devenir le leader de la gauche, c'est bien parce que le premier secrétaire du parti socialiste, ce qui je le répète, est une première historique, y a renoncé - préférant se faire le pompier de cette fausse gauche de droite Hollande-Valls à laquelle il a lié son destin.

Il aurait pu faire un autre choix : accentuer sa critique murmurée du hollando-vallsisme et se poser, par une alliance avec les frondeurs, en Corbyn français. Certes, il n'aurait pas résolu pour autant ce que j'appellerais l'aporie de 83. Mais Mélenchon non plus ne l'a pas résolue - même s'il s'avance davantage sur cette voie, qui est celle de la survie de la gauche, d'une réflexion approfondie du problème qui nous est à tous posé. Et ce sera l'objet de mon prochain billet consacré à son livre

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