Monsieur le Président de la République,
je me permets de m'adresser à vous pour solliciter de votre haute bienveillance l'insigne honneur d'etre adoptée par vous. Je sais désormais que pour réussir dans la vie, il vaut mieux être "fille de", et sans porter ombrage à mon père biologique, je crois que je peux dire que je suis depuis trop longtemps fille de rien. C'est l'ascension brutale de votre fils Jean - mon bientôt frère Jean ? - qui m'a enfin dessillée...
J'admire tant son destin ! Vingt-trois ans et déjà pressenti pour être à la tête de l'Établissement public pour l'aménagement de la région de la Défense (EPAD)...Vingt-trois ans et déjà conseiller général, et président du groupe UMP au Conseil général des Hauts de Seine... Ah, mais où s'arrêra-t-il?
Je veux suivre ses traces.Et je sais et je sens bien que les choses vont m'être difficiles en n'étant que fille de Robert Fourier. Aussi, ne doutant pas que vous ayez à coeur de donner à chaque français une chance de réussir, j'attends avec impatience votre réponse. Mon père actuel, bien désolé de m'avoir élevée dans l'esprit de la République et de ses valeurs, meurtri de m'avoir poussée à faire des études en me faisant miroiter l'élitisme républicain, est d'accord, ne vous en faites pas.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président de la République, mes plus respectueuses salutations - avant que peut-être je n'aie le bonheur de vous appeler moi aussi Papa...
Pascale Fourier